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Le projet de refondation du Bloc passe à l’étape suivante

Un conseil général aura lieu à ce sujet à la fin du mois de juin.
La présidente du Forum jeunesse du Bloc québécois, Camille Goyette-Gingras, lors d'une conférence de presse à Montréal le 18 avril 2018. LA PRESSE CANADIENNE/Mario Beauregard
LA PRESSE CANADIENNE
La présidente du Forum jeunesse du Bloc québécois, Camille Goyette-Gingras, lors d'une conférence de presse à Montréal le 18 avril 2018. LA PRESSE CANADIENNE/Mario Beauregard

DRUMMONDVILLE – Le mois de juin risque d'être synonyme d'autres bouleversements et remises en question pour les militants du Bloc québécois. Après le vote de confiance de la chef Martine Ouellet prévu au début du mois, les bloquistes se réuniront de nouveau afin de repenser leur parti.

La majorité des délégués présents au conseil général à Drummondville, dimanche, a accepté de tenir une instance nationale pour la «refondation» du Bloc à la fin juin. L'idée, qui est portée par l'aile jeunesse du parti, consisterait à changer le nom, à élaborer un nouveau programme et à élargir la base militante aux membres du Parti québécois et de Québec solidaire.

Camille Goyette-Gingras, présidente du Forum jeunesse du Bloc, se défend d'organiser un «putsch» ou de pousser Mme Ouellet vers la porte de sortie. Elle croit néanmoins que le parti doit mettre de l'avant des mesures drastiques pour une véritable sortie de crise.

Si on ne prend pas de grandes mesures pour renverser la vapeur, on n'aura même pas les moyens de penser à la prochaine campagne électorale.Camille Goyette-Gingras, président du FJBQ

«Des circonstances extraordinaires nécessitent des actions extraordinaires. Le confort, actuellement, n'est pas la solution. Si on ne fait rien, notre parti va rester, au lendemain du vote de confiance, peu importe le résultat, heurté par la crise qu'on vit», a affirmé Mme Goyette-Gingras, dans un discours devant les militants.

Rappelons que sept des dix députés ont claqué la porte à la fin du mois de février. Le député Mario Beaulieu est quant à lui en réflexion, après avoir tenté de devancer le vote de confiance de Mme Ouellet en vain.

Mme Goyette-Gingras, qui était jusqu'à récemment l'attachée de presse de Mme Ouellet, déplore les effets de cette crise sur la mobilisation des membres, le recrutement, mais aussi le financement politique. «Si on ne prend pas de grandes mesures pour renverser la vapeur, on n'aura même pas les moyens de penser à la prochaine campagne électorale», fait-elle valoir.

Objectif: un grand congrès en décembre

L'idée serait de tenir 12 assemblées régionales pendant l'été afin d'élaborer un nouveau programme avec l'aide des autres partis indépendantistes. Il serait également possible de partager ses idées sur une plateforme collaborative en ligne. Ces étapes se feraient pendant la période estivale, de façon à ne pas nuire aux élections provinciales.

Selon le plan présenté, un grand congrès de refondation aurait lieu en décembre pour décider d'un nouveau nom, de la nouvelle plateforme et des nouveaux statuts du parti. Tous les membres du Bloc québécois, du Parti québécois, de Québec solidaire et les membres inscrits sur place pourraient y participer.

Mme Goyette-Gingras se dit consciente que certains sont attachés au nom «Bloc québécois» et à l'histoire du parti, qui est plus vieux que certains membres actuels du Forum jeunesse qu'elle représente. «Mais je pense qu'il faut passer par-dessus ça, dit-elle. La nostalgie n'est pas bonne conseillère.»

Mme Ouellet se soumettra à un vote de confiance les 1 et 2 juin et compte rester si elle obtient une majorité simple de 50% + 1. S'il va de l'avant, le projet de refondation du Bloc se ferait en respectant le vote des membres.

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