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Oubliez les aurores boréales et dites bonjour à «Steve»

Cette aurore bien particulière a été découverte par des astronomes amateurs et analysée par des scientifiques.
Courtesy of Krista Trinder/NASA
Oubliez les aurores boréales et dites bonjour à
Courtesy of Krista Trinder/NASA

On a tous vu des photos ou vidéos magnifiques d'aurores boréales ou australes. Sur des décors enneigés ou encore prises depuis l'espace, par les astronautes de l'ISS. Mais vous n'avez surement rien vu de comparable à "Steve", un nouveau type d'aurore découvert depuis peu, rapportent la NASA et National Geographic.

A l'inverse des phénomènes classiques verts, bleus ou rouges, Steve est une sorte de rayon de lumière violet, vertical, parfois accompagné de plusieurs petites aurores vertes, qui ressemblent un peu à des piquets de clôtures. Ils ont parfois lieu en même temps, mais à des endroits différents, à des latitudes moins élevées, que les classiques aurores polaires.

Voilà près de trois ans que des astronomes amateurs, des "scientifiques citoyens", ont repéré ces étranges phénomènes lumineux. Mais jusqu'au 25 juillet 2016, les chercheurs ne comprenaient pas grand chose à ce phénomène inconnu.

C'est à cette date que Notanee Bourassa, un astronome amateur canadien, a pris en photo un Steve. En parallèle, d'autres appareils photos automatiques capturaient le phénomènes sous toutes ses coutures. Surtout, un satellite de l'Agence spatiale européenne (ESA) passait par là au bon moment et a pu enregistrer ce qu'il se passait dans l'espace.

Avec toutes ces informations cumulées, les chercheurs ont réussi à percer à jour certains mystères qui entourent Steve. Leurs résultats ont été publiés ce mercredi 14 mars dans la revue Science.

Comme pour les aurores polaires classiques, Steve apparaît quand certaines particules provenant du Soleil rencontrent les lignes du champs magnétique terrestre et interagissent avec, excitant les atomes de l'atmosphère et créant ces lumières envoûtantes. La spécificité de Steve, c'est que les particules chargées provenant du Soleil empruntent des lignes différentes.

Plus surprenant pour les chercheurs: Steve n'est autre que la part visible d'un phénomène spatial connu et étudié depuis 40 ans: les "dérives ioniques sub-aurorales" (SAID). Mais pendant tout ce temps, les scientifiques ne savaient pas que ces flux de particules bien particuliers étaient visibles depuis la Terre.

Malgré tout, les auteurs de l'étude ont voulu garder le nom Steve, qui signifie maintenant "émission thermique forte avec augmentation de la vélocité".

Il reste encore beaucoup de choses à découvrir sur Steve, et les chercheurs vont continuer à analyser ce phénomène en détail. En s'aidant, encore une fois, des astronomes amateurs.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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