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Québecor déplore une aide gouvernementale pour son concurrent Capitales Médias

Selon l'entreprise, une telle aide «soulève des inquiétudes» concernant l'indépendance de la presse.
Newzulu

Québecor déplore qu'une possible aide gouvernementale soit offerte à son concurrent Groupe Capitales Médias, tel que rapporté dans La Presse ce matin.

Le gouvernement Couillard offrirait un prêt de 10 M$ à Groupe Capitales Médias, qui possède Le Soleil de Québec, Le Nouvelliste de Trois-Rivières, Le Droit d'Ottawa, Le Quotidien de Saguenay, La Tribune de Sherbrooke et La Voix de l'Est de Granby. La ministre de l'Industrie, Dominique Anglade, en ferait l'annonce jeudi en conférence de presse. Le prêt, géré par Investissement Québec, servirait à la réalisation du virage technologique de Groupe Capitales Médias, aux prises avec des problèmes financiers, selon La Presse.

«Une telle aide, annoncée à l'aube d'une année électorale, soulève des questions importantes sur l'indépendance de la presse et les méthodes de soutien gouvernemental à un seul intervenant de la presse écrite alors que de nombreux autres groupes font face aux mêmes défis», estime l'entreprise de Pierre Karl Péladeau, par voie de communiqué.

Québecor demande au gouvernement d'agir avec transparence dans son aide à la presse écrite. De plus, l'entreprise qui possède le Journal de Québec et le Journal de Montréal se questionne sur une aide offerte au cas par cas, alors que le gouvernement Couillard vient de dévoiler sa stratégie numérique mercredi, qui comprend des mesures d'aide pour les médias d'information.

«Si le gouvernement du Québec décide de subventionner la presse écrite, il devrait le faire dans la plus grande transparence et selon des conditions qui assurent la plus grande indépendance des médias. Ceci ne peut se faire qu'après une réflexion impliquant un ensemble de partenaires de la société civile : groupes de presse, journalistes, universitaires, organismes et citoyens», juge Québecor.

Le gouvernement ne peut favoriser certains groupes de presse qui appartient à un individu au détriment des autres, alors que tous les groupes se questionnent sur les meilleures stratégies à déployer afin d'assurer une information régionale de qualité. Ce favoritisme flagrant ne peut se justifier dans une société libre et démocratique.

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