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Dépôt d'une demande pour intenter une action collective contre Netflix au Québec

Les récentes hausses de tarifs ont fait bien des mécontents...
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Une demande d'autorisation d'intenter une action collective contre Netflix a été présentée au Québec au nom d'usagers qui ont subi une hausse de prix unilatérale.

Cette demande a été déposée le 11 août dernier en Cour supérieure par le bureau d'avocats montréalais Kugler Kandestin au nom de Frédéric Seigneur.

Il est allégué que l'avis envoyé par le service de diffusion informant ses usagers de la hausse ne respectait pas les exigences d'ordre public de la Loi sur la protection du consommateur.

L'avis omettait d'aviser les usagers de leur ancien prix et de leur droit de résilier leur abonnement s'ils refusaient la hausse.

Le demandeur réclame le remboursement de toutes les augmentations perçues par Netflix après le 11 août 2014, ainsi que des dommages exemplaires.

"Le législateur a créé des règles très strictes, mais très simples", explique Me Pierre Boivin du cabinet Kugler Kandestin.

"Quand un commerçant veut augmenter le prix d'un contrat pendant son terme, on doit mentionner dans un avis le prix qu'on payait et le nouveau prix ainsi que le droit du consommateur de résilier le contrat sans frais s'il n'accepte pas cette modification-là."

"C'est une loi que tous les commerçants qui veulent faire des affaires au Québec doivent connaître", insiste-t-il.

Le cabinet estime le nombre de consommateurs visés à 1,4 million. Il s'agit exclusivement de consommateurs québécois puisque la poursuite est intentée en vertu d'une loi québécoise.

"(...) Depuis les augmentations de 2016, c'est peut-être 10 $ par membre donc la réclamation est évaluée déjà à plus de 14 millions $, poursuit Me Boivin. En plus de ça, on demande des dommages punitifs qu'on évalue à 7,5 millions $."

L'avocat espère obtenir une réponse de la cour d'ici quelques mois afin de savoir si l'action collective peut aller de l'avant.

"Un recours collectif procède en deux étapes principales. Il faut demander la permission de la cour. Il y a des critères à respecter. On est à cette première étape-là. Et si la cour autorise le recours, à ce moment-là on va intenter l'action collective comme telle qui va nous emmener vers un procès le cas échéant", explique Me Boivin.

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