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Des islamophobes confondent des sièges de bus avec des femmes portant la burqa

Des images qui seraient «tragiques» et «dégoûtantes».

Ils n'ont vu que ce qu'ils voulaient voir.

Des membres d'un groupe Facebook norvégien auraient confondu une photographie de sièges vides dans un bus avec un groupe de six femmes musulmanes portant la burqa.

Le journaliste Johan Slattavik a partagé le cliché sur le groupe "Fedrelandet viktigst" (qui peut se traduire à peu près par «la Patrie d'abord». «Qu'est-ce que vous pensez de cela ?», a-t-il écrit dans la légende accompagnant la publication la semaine dernière.

Slattavik était curieux de voir quelle serait la réaction des membres à sa «farce», a-t-il raconté au Washington Post.

Les membres du groupe utilisent souvent le réseau social pour se plaindre à propos d'un supposé «afflux récent de musulmans au pays», selon Mashable.

Alors que certains membres du groupe semblaient avoir compris la blague de Slattavik, la publication a aussi déclenché une avalanche de réponses haineuses qui semblaient prendre le tout au sérieux.

«Tu ne peux jamais savoir qui est en dessous», a écrit un utilisateur, selon The Local. «Peut-être des terroristes avec des armes.»

D'autres membres ont décrit les images comme étant «tragiques», «dégueulasses» et la preuve de «l'islamisation» de la Norvège.

Les commentaires sont devenus viraux après que l'utilisateur de Facebook Sindre Beyer, qui modérait les activités du groupe, décide de partager des captures d'écran sur son compte personnel vendredi:

«Je suis choqué de voir toute la haine et les fausses nouvelles qui se sont propagées ici», a-t-il indiqué au journal Nettavisen.

«La haine qui a été manifestée à l'égard de quelques sièges de bus vides montre à quel point les préjugés éclipsent la sagesse.»

Slattavik a déclaré au HuffPost que son coup a provoqué «des réactions de colère» et il croit qu'il est maintenant banni du groupe.

Mais son expérience sociale s'est révélée être un moyen «éducatif» d'examiner «les différences entre de légitimes critiques de l'immigration en Europe et le racisme aveugle et la xénophobie», a-t-il dit.

«Étant journaliste moi-même, je suis fasciné par les mécanismes sociaux comme la polarisation de groupe et comment les perceptions des gens d'une impression sont influencées par la réaction des autres autour d'eux», a-t-il ajouté.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost Canada été traduit de l'anglais.

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