La Russie enverra 19 représentants aux Championnats du monde d'athlétisme à Londres la semaine prochaine malgré sa suspension de toutes les compétitions internationales dans la foulée d'un scandale de dopage généralisé.
Ces 19 athlètes, dont un trio d'anciens champions du monde, ont obtenu des exemptions malgré la suspension de leur pays à la suite d’une révision de leurs antécédents de contrôle antidopage par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF).
Championne en titre, Maria Lasitskene est la grande favorite au saut en hauteur puisqu’elle demeure invaincue cette saison en Diamond League. Aucune femme n’a dépassé la barre des 2 m cette année sauf elle, qui y est parvenue dans 11 compétitions.
Du côté des hommes, Sergei Shubenkov mène la charge. Il tentera de gagner un deuxième titre mondial au 110 m haies.
La directrice de la Fédération russe d’athlétisme Elena Orlova a déclaré à l’agence de presse Tass qu’elle a également déposé une demande pour la lanceuse d’alerte et spécialiste du 800 m Yulia Stepanova. La Fédération n’est toutefois pas en contact avec elle et croit qu’elle n’a pas l’intention d’y participer.
Comme ils sont officiellement des « athlètes neutres » selon les règles de l’IAAF, les Russes ne seront pas autorisés à porter leurs couleurs nationales et l’hymne russe ne retentira pas s’ils gagnent l’or.
Au total, 38 Russes ont reçu des exemptions qui leur auraient permis de participer aux mondiaux, mais beaucoup n’ont pas réalisé les standards de qualification. Onze autres ne sont admissibles qu’aux épreuves jeunesse. Et 106 athlètes ont essuyé un refus.
La Russie est suspendue depuis novembre 2015, lorsque la première d’une série d’enquêtes de l’Agence mondiale antidopage a affirmé que son équipe d’athlétisme avait recours au dopage et s’efforçait de le dissimuler.