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«The Ethnic Show», se moquer des autres pour mieux rire de soi-même

Le spectacle est présenté jusqu'au 23 juillet, au Club Soda.
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Le festival Just for Laughs s'est ouvert jeudi au Club Soda avec la première représentation de la série The Ethnic Show. Sous la houlette du New-Yorkais Alonzo Bodden, les humoristes de la scène multiculturelle anglophone se sont succédés, alternant entre expériences personnelles et critiques politiques.

Même s'il a remplacé Maz Jobrani, qui a dû annuler à la toute dernière minute sa présence au gala, Alonzo Bodden semblait bien préparé dans ses habits d'animateur. Il n'a d'ailleurs pas tardé à imposer son style frondeur. «Nous allons faire de notre mieux pour ridiculiser tous les groupes ethniques. En ce qui concerne l'arrivée de Trump au pouvoir, je n'y suis pour rien. Je suis Noir, je n'ai rien à voir avec toutes ces conneries.»

On s'en doutait un peu, les frasques du président américain se sont invitées dans le spectacle. «Aujourd'hui, je me retrouve dans le même clan que Kim Kardashian et Georges W. Bush, qui sont des opposants de Trump. Jamais je n'aurais cru voir ce jour arriver», a lancé Bodden perplexe.

Jouant sur les préjugés, l'humoriste de 55 ans en a rajouté une couche. «Les Mexicains font peur en groupe. Les Arabes font peur quand ils portent des vestes, tandis que les Noirs, s'ils veulent faire peur aux Blancs, ils n'ont qu'à se monter et le tour est joué.»

Parents immigrants

En matière d'imitation du président républicain, Steve Byrne a bien fait cramper le public avec plusieurs jeux de mots. L'irlando-coréen est ensuite revenu sur les stéréotypes dont sont victimes les Asiatiques, en particulier lorsqu'il s'agit d'aborder la taille du pénis. «Avec nous, les filles ne s'attendent généralement à rien. Aucune déception à prévoir.»

Les rires ont particulièrement fusé lors de la prestation de Jessica Kirson, seule représentante féminine de la soirée. «Je suis la juive du groupe», a-t-elle précisé dès son arrivée sur la scène. Elle a raconté ses expériences d'humoriste auprès de la clientèle juive de Floride. «Ils sont tous vieux avec des visages aussi affreux les uns que les autres», a-t-elle ajouté.

Dotée d'un style toujours aussi expressif, Kirson a abordé ses parents, des juifs très tolérants qui n'ont pas eu de problème à ce qu'elle se marie avec une autre femme. «Ils ont seulement regretté qu'elle ne soit pas juive.»

Les parents immigrants ont également été un grand sujet de conversation pour Mike Rita, Montréalais d'origine portugaise. Entre les quiproquos linguistiques de la maman et les découvertes des nouvelles technologiques du papa, les situations aussi absurdes les unes que les autres se sont accumulées. Pareil pour l'Américano-dominicain, Vladimir Caamaño. «Mon père m'a donné un prénom russe qu'il n'est même pas capable de prononcer!»

En matière de ridicule, le duo musical italo-canadien The Doo Wops n'a pas manqué d'inspiration avec leurs numéros chantés. On retiendra ce conseil pour une parfaite cuisson à l'eau des pâtes : «n'hésitez pas à ajouter dans l'eau beaucoup de sel. Mettez-en autant qu'on en trouve dans la mer Morte.»

The Ethnic Show, animé par Alonzo Bodden, met en vedette Steve Byrne, Vladimir Caamaño, Jessica Kirson, Mike Rita et The Doo Wops.

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