Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Bois d'œuvre : des analystes croient qu'une entente serait possible dès août

Bois d'œuvre : des analystes croient qu'une entente serait possible dès août

Le cadre d'une entente de 10 ans sur le commerce du bois d'œuvre entre le Canada et les États-Unis pourrait être à portée de main dans les prochaines semaines, estiment des analystes de l'industrie, citant diverses discussions avec des sources anonymes.

Dans un rapport dévoilé jeudi, l'analyste Hamir Patel, de Marchés mondiaux CIBC, a affirmé qu'une entente établissant des quotas pour les exportations de bois d'œuvre canadien pourrait être acceptable aux yeux de l'industrie américaine du bois d'œuvre si le Canada acceptait d'abandonner certaines demandes. Cela comprendrait notamment la demande pour que le Nouveau-Brunswick soit exclu des restrictions de l'entente sur le bois d'œuvre, a indiqué M. Patel.

« Nous croyons maintenant qu'il existe une probabilité de plus de 50 % de voir les deux parties annoncer l'acceptation du cadre d'une entente d'ici la fin du mois d'août », a-t-il écrit.

Selon lui, la coalition américaine du bois d'œuvre pourrait se laisser convaincre par l'administration Trump de signer une entente qui réduirait graduellement la part du Canada sur le marché américain de 27 à 28 % sur plusieurs années, par rapport à sa part du marché de 31,9 % l'an dernier.

Un porte-parole de la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland a refusé de commenter les rumeurs « jusqu'à ce qu'une entente favorable aux deux parties soit conclue ». La coalition américaine des producteurs de bois d'œuvre n'a pas voulu, elle non plus, commenter la spéculation.

Les producteurs américains réclameront vraisemblablement de pouvoir garder tous les dépôts de garantie douaniers jusqu'à maintenant à titre de compensation pour la période de 18 mois écoulée depuis la fin de l'accord sur le bois d'œuvre en 2015, a ajouté M. Patel. Les producteurs canadiens avaient obtenu 80 % de leurs dépôts de garantie lors de l'entente de 2006.

Ces quotas seront répartis entre les provinces canadiennes en fonction de leur part historique du marché américain, selon M. Pastel.

Une entente similaire – qui aurait permis au Canada d'avoir une part du marché américain de 31 % pendant six mois, de 29 % pour l'année subséquente et de 28 % au début de 2022 – avait été rejetée par l'industrie, il y a 10 jours.

Les deux pays sont venus bien près à conclure une entente, mais une partie de l'industrie américaine aurait regimbé, signale une source anonyme.

Le Canada et les États-Unis espèrent en arriver à un accord au plus tôt en septembre.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.