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Tordeuse des bourgeons de l'épinette : l'Abitibi-Témiscamingue n'est plus à l'abri

Tordeuse des bourgeons de l'épinette : l'Abitibi-Témiscamingue n'est plus à l'abri

Après la livrée des forêts, la tordeuse des bourgeons de l'épinette :alors que l'Abitibi-Témiscamingue avait jusqu'à présent été épargnée par l'insecte que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) décrit comme « l'insecte le plus destructeur des peuplements de conifères de l'Amérique du Nord », il semblerait que la région ne soit plus à l'abri de cet indésirable.

Un texte d'Émilie Parent-Bouchard d'après une entrevue d'Annie-Claude Luneau

Au Québec, la tordeuse des bourgeons de l'épinette s'attaque principalement au feuillage de résineux, comme le sapin baumier, l'épinette blanche, ainsi que l'épinette rouge et l'épinette noire.

Selon des spécialistes de Ressources naturelles Canada, la tordeuse commence sa migration dans la région ces jours-ci, principalement au Témiscamingue. Le chercheur en écologie et diversité des insectes forestiers au Service canadien des forêts de Ressources naturelles Canada, Christian Hébert, précise que le cycle de prolifération cause des infestations périodiques, tous les 30 ans, environ.

« C'est un phénomène naturel, récurrent, indique-t-il. Comme c'est un phénomène naturel, ça a toujours été là et ça cause des problèmes du fait qu'on convoite les mêmes ressources. L'insecte veut s'alimenter sur les arbres et nous, notre industrie forestière a besoin des arbres pour faire une panoplie de produits forestiers. »

On entre en compétition pour une ressource commune.

500 000 hectares de forêt atteints

Selon le chercheur, les dernières manifestations de la tordeuse des bourgeons de l'épinette dans la région remontent à 2007. Christian Hébert estime que quelque 500 000 hectares de forêt, soit près de l'équivalent de la superficie de l'île de Bali en Indonésie, seraient maintenant affectés.

« La dernière année, étonnamment, a été moins sévère que 2014 et 2015 [qui] ont été particulièrement dures en termes de gravité de la défoliation, relativise-t-il cependant. En 2016, ça a diminué en termes d'intensité de la défoliation, mais par contre, la superficie affectée a agrandi. Donc, on est toujours en progression avec l'épidémie, mais le fait que ça a ralenti en termes de sévérité l'an dernier, ça donne une chance aux arbres. »

Une infestation de tordeuse dure généralement une quinzaine d'années.

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