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Malgré sa promesse, Luc Ferrandez sollicite un troisième mandat

Malgré sa promesse, Luc Ferrandez sollicite un troisième mandat

« Je pense que quelqu'un devrait passer un maximum de huit ans en politique et disparaître », avait déclaré Luc Ferrandez à la suite de son élection comme maire du Plateau-Mont-Royal. Huit ans plus tard, l'élu de Projet Montréal annonce sa candidature pour un troisième mandat.

Quelques semaines après cette déclaration dans l'émission Bazzo.tv à Télé Québec en septembre 2011, Luc Ferrandez s'était déclaré surpris par la réaction du public en studio qui l'avait chaudement applaudi. « Il y a quelques années, ça n’aurait pas suscité de réaction. Le cynisme est fort », avait-il dit à L'Actualité.

Le maire Projet Montréal de Rosemont-La-Petite-Patrie, François Croteau avait lui aussi promis de ne pas faire plus de deux mandats lors de différentes entrevues. Il sera pourtant lui aussi candidat pour un troisième le 5 novembre prochain.

« Je ne suis pas en politique pour y faire une carrière, avait-il déclaré au Journal de Rosemont, en 2012. J’ai la chance exceptionnelle de pouvoir changer les choses actuellement et c’est ce à quoi je m’emploie. Une fois cela fait, je vais retourner à l’enseignement. »

De l’amour et de la haine

La réélection du maire Ferrandez n’est pas dans la poche, lui qui a autant de partisans que de détracteurs en raison de son verbe haut en couleur et de ses décisions tranchées.

Les premiers considèrent qu’il a fait du Plateau, avec ses politiques sans compromis, un endroit où il fait bon vivre. Les seconds, qui vont même jusqu’à le traiter de tyran, lui reprochent notamment ses décisions sur le stationnement et ses mesures d'apaisement de la circulation.

Les commerçants le considèrent comme un ennemi, affirmant entre autres que la hausse des tarifs des parcomètres et les changements de sens de la circulation, qui ont causé certains problèmes d'accessibilité dans le quartier, ont fait fuir les clients.

De son côté, Luc Ferrandez se dit fier de son bilan « en matière de sécurité routière, d’aménagement urbain, de logement abordable, de verdissement, d’animation du domaine public et de création d’emplois ».

Il affirme vouloir continuer à faire du Plateau-Mont-Royal « un arrondissement à échelle humaine où il fait bon vivre et travailler ».

Trop controversé pour être maire de Montréal

En 2016, Luc Ferrandez avait refusé de briguer la direction de son parti, Projet Montréal. Il occupait ce poste par intérim depuis le départ de son fondateur, Richard Bergeron, en octobre 2014.

Il avait alors estimé que « sa réputation » risquait de faire peur aux Montréalais et affirmé qu’il ne voulait pas qu’une image « radicale » permette au maire Denis Coderre d’être réélu.

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