Le maire Maxime Pedneaud-Jobin a ouvertement apporté son soutien au projet de citation patrimoniale du Quartier-du-Musée, mardi matin. Le dossier continue toutefois de polariser le conseil municipal de Gatineau.
« Mettre en danger un des rares quartiers patrimoniaux qui nous reste est une erreur », a affirmé le maire en comité plénier. « Je crois qu'il faut célébrer cette histoire et mettre en avant ce qui nous distingue. »
Cette déclaration survient après que la Ville eût organisé, lundi, une première séance de consultation publique afin de consulter ses citoyens quant à la citation patrimoniale du Quartier-du-Musée.
Des résidents du quartier, mais aussi des conseillers municipaux et des gens d'affaires se sont rendus sur les lieux afin de faire entendre leur voix. La discussion a vite pris une tournure politique, lorsque le projet de tours du groupe immobilier Brigil s'est imposé à l'ordre du jour.
À l'heure actuelle, le plan d'urbanisme de la Ville ne permet pas à l'entreprise d'aller de l'avant avec ce projet qui se trouverait devant le Musée canadien de l'histoire. Une citation patrimoniale du Quartier-du-Musée pourrait enfoncer un dernier clou dans le cercueil du projet.
Moi je pense qu'à cet endroit, [le projet] n'a pas de bon sens. On peut le mettre ailleurs.
« Le projet de tours ne respecte aucune réglementation [...] Là, on ajoute une couche de réglementation, mais ça ne change pas le problème fondamental de ce projet », a déclaré le maire à ce sujet.
M. Pedneaud-Jobin a également réfuté les allégations des opposants au projet de citation patrimoniale du Quartier-du-Musée, voulant que la nouvelle réglementation fasse baisser la valeur des maisons se trouvant dans la zone protégée. Cet argument a notamment été mis de l'avant par la Chambre de commerce de Gatineau.
« Ça relève du fait alternatif, on est dans un autre univers. Au contraire, c'est ce qui enrichit les villes, qui met notre différence en valeur », a-t-il plaidé.
Le débat sur la citation patrimoniale d'une partie du secteur du Quartier-du-Musée survient après qu'un groupe de citoyens ait déposé une demande à la Ville en avril 2016.
Avec les informations de Nathalie Tremblay