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Une grande rétrospective sur Hergé s'ouvre demain au Musée de la civilisation de Québec (PHOTOS)

Une grande rétrospective sur Hergé s'ouvre au Musée de la civilisation de Québec
Caroline Décoste

Dès le 21 juin et jusqu’au 22 octobre, le public pourra découvrir avec Hergé à Québec plus de 60 ans d’archives du père de Tintin dans une exposition unique au Musée de la civilisation de Québec. Regroupant pas moins de 300 planches, dessins, maquettes, peintures et modèles réduits, la rétrospective se présente comme l’événement muséologique de l’été.

Après Au Pérou avec Tintin en 2007, qui avait attiré pas moins d’un demi-million de visiteurs, le MCQ replonge dans l’univers du célèbre reporter et celui de son créateur, Georges Remi. L’exposition, réalisée par le Musée Hergé, s’inspire fortement de celle présentée au Grand Palais de Paris.

Pour le directeur général du MCQ, Stéphan La Roche, «Tintin et son créateur sont les héros parfaits pour nous faire vivre toute une gamme d’émotions, c’est une magnifique sensibilisation à l’art, un véritable cours d’histoire qui fait traverser le 20e siècle.» De l’aveu même du directeur général, il s’agissait d’un grand jour lors de la visite de presse. «Je suis fébrile, je me sens comme un petit garçon de 12 ans pour qui Hergé et Tintin sont importants. C’est un jour de joie! C’est bien plus qu’une exposition, c’est tout le musée qui s’anime.»

Hergé, un créateur multifacette

Loin de se cantonner uniquement à Tintin et à la bande dessinée, même s’il s’agit du cœur de l’exposition, cette dernière couvre aussi les autres domaines auxquels Hergé a touché : la peinture, l’animation et la peinture. Chaque fois, il revenait à la bande dessinée, affinant son trait, travaillant ce qu’on appelle aujourd’hui la ligne claire et dont il est le père. Il a même déclaré en 1969 : «La bande dessinée est mon unique moyen d’expression.»

Une exposition à rebours

La première salle montre les dernières années de la vie d’Hergé, alors qu’il tâtait de la peinture et se passionnait pour l’art moderne. Puis, on admire son portrait peint par Andy Warhol (l’un d’une série de quatre, dont trois seulement appartiennent au Studio Hergé) et les planches d’esquisses du dernier album, inachevé, Tintin et l’Alph-Art.

Au fil des salles, on découvre le talent d’affichiste de réclame d’Hergé, qui dessinait des publicités de chocolats, de camping, de boutiques de jouets et bien d’autres, ainsi que le soin quasi maladif qu’il mettait à créer ses esquisses, mises en parallèle avec les planches finales des albums de Tintin.

On remonte ensuite dans le temps pour voir les pages des journaux Vingtième Siècle et Petit Vingtième, pour lesquels Hergé a travaillé. C’est le 10 janvier 1929 que Tintin apparaît pour la première fois dans les pages du Petit Vingtième.

L’une des salles les plus fascinantes est celle consacrée à la relation énigmatique d’Hergé avec Tchang, un étudiant chinois dont il fait la rencontre à Bruxelles en 1934. De rares photos d’eux, un carnet de notes de Tchang et tout un pan dédié aux idéogrammes présents dans les cases de Tintin mettent en lumière l’influence de l’étudiant sur le travail du bédéiste.

Hergé à Québec

Hergé à Québec,

Musée de la civilisation,

Du 21 juin au 22 octobre 2017

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