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FrancoFolies: Les Cowboys Fringants mettent le feu aux poudres... sous la pluie! (PHOTOS)

FrancoFolies: Les Cowboys Fringants mettent le feu aux poudres... sous la pluie!
Frédérique Ménard-Aubin

Il y avait mer de monde au Quartier des spectacles, dimanche soir. Foule compacte sur la Place des Festivals, foule rapprochée dans l’escalier de l’esplanade de la Place des Arts, foule tout aussi dense sur Sainte-Catherine.

Les organisateurs des FrancoFolies n’auraient pu espérer plus important achalandage pour la soirée de clôture de leur 29e festival. Et on n’aurait pu choisir meilleure attraction qu’un rendez-vous avec les Cowboys Fringants pour mettre le feu aux poudres et conclure sur une note endiablée les dix jours de chansons en français qui ont animé le pôle culturel de Montréal en continu entre les 8 et 18 juin.

Le concert a commencé au sec et s’est poursuivi presque en entier sous une averse plutôt drue, mais les Cowboys n’ont pas perdu beaucoup de joueurs pendant leur heure trente de prestation. Les gens n’en avaient apparemment que faire de rentrer chez eux mouillés. L’ambiance était aux réjouissances, pas question de se laisser décourager par quelques gouttelettes, aussi insistantes fussent-elles. D’autant plus que les Cowboys semblaient particulièrement en verve ; avec d’autres collègues instrumentistes, ils étaient à certains moments une dizaine sur scène, à brasser la cage. Et, à la tombée de la nuit, lorsque les festivaliers se sont dispersés, la pluie s’était à peu près tue.

Les Cowboys Fringants aux FrancoFolies

La journée avait été chargée en musiques de toutes sortes sur la Scène Bell, sous la bannière de l’événement Vive Montréal aux Francos! Philippe Brach, le collectif Louve (Ariane Moffatt, Marie-Pierre Arthur, Amylie, Laurence Lafond-Beaulne, Safia Nolin, Salomé Leclerc, Klô Pelgag, Laurence Nerbonne et autres), Karim Ouellet et la légende IAM s’y étaient succédés entre 15h et 22h, en guise d’hommage au 375e anniversaire de la ville.

Les Cowboys arrivaient au dessert, à l’heure tardive de 22h30, après une absence de 14 ans aux Francos. C’était un événement en soi. La Place des Festivals n’a pas souvent l’occasion de scander en chœur le répertoire de l’indépendantiste groupe, devenu mythique avec les années.

«Festif et alcoolisé»

«On espère finir ça avec vous dans un esprit festif et alcoolisé!», a balancé le chanteur Karl Tremblay, du ton d’un gars bien déterminé à faire le party. L’enthousiasme collectif, les multiples effluves de fines herbes dans le vent et un imposant drapeau du Québec fendant l’air aux premières rangées lui ont répondu par l’affirmative.

Plus tard, on allait assister à quelques savantes prouesses de bodysurfing, à la volée d’un ballon au dessus des têtes, à la passation d’innombrables canettes de bières, à l’allumage de feux de Bengale et à bien des mouvements de bras levés et de sautillements, au gré des Bye Bye Lou, La manifestation, La reine, 8 secondes, En berne, Ti-Cul, La dévisse et autres morceaux d’anthologie des Cowboys.

La pluie s’est invitée à la fête vers 22h50. Pas de quoi décourager les troupes, surtout que s’amorçait Toune d’automne. On a joué les chorales dans une irréprochable unisson, question de s’assécher au moins les cordes vocales. «T’es pas devenue fédéraliste, ma p’tite crisse!» a improvisé Karl Tremblay quelque part dans la complainte dédiée à la «petite sœur» du texte.

Après quoi, le public a pratiquement terminé seul la ballade qui a propulsé les Cowboys, lesquels comptent aujourd’hui 20 ans de carrière.

Une flèche bien envoyée à Justin Trudeau et ses positions environnementales ont pavé la voie à La cave, et la bande a annoncé que son projet de plantation de 375 000 arbres pour le 375e de Montréal, sur l’île et les environs, par le biais de sa Fondation Cowboys Fringants, allait se matérialiser.

«Ça fait mal au cœur d’un gars de projets immobiliers mais il faut reverdir Montréal», a lancé Karl Tremblay, fierté frondeuse aux lèvres.

La survoltée Frannie Holder, de Random Recipe, a joint sa voix à celle de Tremblay pour Marine Marchande, alors que le spectacle égrainait ses dernières minutes et que l’odeur de produits illicites n’avait jamais été aussi prononcée. L’assistance ne s’est pas fait prier pour s’allier à eux en harmonie.

«On aurait aimé ça jouer pendant deux heures, mais la ville veut pas». Voilà qui allait précéder une sage, mais illuminée, Les étoiles filantes. À l’invitation de Karl Tremblay, une véritable ruée de cellulaires à la lueur blanchâtre s’est hissée haut, et le parterre a entonné le fredonnement de la ligne d’accordéon qui conclut la ritournelle.

Au sol, ça sautait de joie, ça tapait des mains, ça souriait abondamment, tant et si bien que les musiciens en ont offert une petite dernière, Le shack à Hector, tout aussi adorée, et prétexte à des gags sur Denis Coderre et Laurent Saulnier (vice-président des Francos) dans les paroles. Face aux artistes, c’était encore la liesse, énième démonstration d’un point final tout à fait mémorable aux FrancoFolies 2017.

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