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Consultations la mobilité : Labeaume promet de prendre en compte les banlieues

Consultations la mobilité : Labeaume promet de prendre en compte les banlieues

Le maire de Québec sort satisafait des quatre séances de la consultation sur la mobilité qui a pris fin samedi. Le prochain projet qui sera soumis aux citoyens tiendra compte des besoins des banlieues. « Il n'y aura pas de réseau de transport structurant sans que l'on desserve le nord et l'est de la ville », jure Régis Labeaume.

Un texte de Louise Boisvert

Le maire de Québec est ferme sur l'objectif du prochain projet de transport. Il promet un meilleur service dans les banlieues. D'ailleurs, le Réseau de transport de la capitale va dévoiler en septembre sa nouvelle vision du transport. Régis Labeaume parle d'une restructuration majeure et révolutionnaire.

Le RTC va proposer toutes sortes de solutions pour répondre plus efficacement et plus rapidement aux besoins des usagers.

Ça pourrait être en petit autobus, en taxi, en Uber, tout ce que vous voulez, si on peut trouver l'algorithme pour communiquer avec les usagers.

Dans les quartiers centraux, le maire de Québec ne veut pas se prononcer sur le tracé qui pourrait être retenu pour un transport structurant. « On verra René-Lévesque. Aujourd'hui, je suis assez "banlieue", comment on peut bien les servir ».

« On se sent exclu »

Plus tôt en journée, une première consultation dans Neufchâtel a réuni une soixantaine de personnes. Le projet qui doit remplacer le défunt Service rapide par bus (SRB) n'a pas reçu beaucoup d’appuis.

« La solution proposée ne règle en rien le problème des banlieues » a souligné André Guay, résident de Sainte-Foy, qui se sent exclu du projet.

Avant de penser à un réseau de transport structurant dans les quartiers centraux de la ville, des citoyens demandent un réseau de transport en commun plus efficace et moins cher. « C’est du concret, ce n’est pas dans les nuages », a réagi Pierrette Martel de Loretteville.

Malgré tout, la majorité des participants ne rejettent pas le transport en commun. Caroline Brodeur, une résidente de Loretteville, a trois voitures dans sa cour; sa famille compte six personnes,

« L’option du transport en commun n’existe pas pour moi [...] Mais j’ai vraiment envie d’y adhérer et de délaisser ma voiture. »

Pas de politique aux consultations

Le maire de Québec avait promis de ne pas prendre la parole pour laisser toute la place aux citoyens. Samedi, lors de la dernière séance, il a dérogé à sa propre règle à la suite de l’intervention d'un participant.

Il s'agit de Nicolas Lavigne-Lefebvre, chef d’Option Capitale-Nationale, un parti formé en vue de l'élection municipale de novembre.

Il a demandé pourquoi la Ville favorisait le tracé sur le boulevard Charest pour le réseau structurant. « En faisant constamment la promotion des intérêts des promoteurs, est-ce le même objectif que poursuit l'administration Labeaume sur Charest? », a-t-il lancé.

Le maire Labeaume s'est approché au micro pour affirmer que ces propos étaient dégoûtants. « On n'a pas le droit de faire de telles allégations gratuites, inutiles et insensées ».

Un « appétit » pour le transport en commun

Samedi, lors de la dernière séance de consultation, près de 150 citoyens s'étaient déplacés malgré la belle température à l'extérieur. « Je n'en reviens pas, s'est exclamé le maire de Québec, il y a un appétit pour cela ».

Somme toute, les consultations se sont déroulées sans trop d'opposition. Cela fait dire à Régis Labeaume que les citoyens sont en faveur du transport en commun et que les radios privées qui se sont acharnées sur le projet de SRB ont probablement moins d'influence qu'on ne le croit.

Le maire avoue également que le transport sera un enjeu de la campagne électorale à venir.

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