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Le maire Labeaume s'ouvre sur l'échec du SRB : « On s'est fait sacrer là »

Le maire Labeaume s'ouvre sur l'échec du SRB : « On s'est fait sacrer là »

Le maire de Québec s'est vidé le coeur dans le dossier du Service rapide par bus (SRB). « J'étais déçu et en colère », a-t-il déclaré, jeudi, avant d'expliquer les nombreuses tractations qui ont mené à l'abandon du projet par Lévis en avril.

Un texte de Louise Boisvert

Deux mois après l'échec du projet de SRB entre Québec et Lévis, la pilule semble encore difficle à avaler pour le maire Régis Labeaume. « Nous autres, on n'a pas lâché Lévis », lance-t-il en marge de la conférence de presse sur la présentation du nouveau marché publique de Québec.

Devant l'hésitation du maire Lehouillier après avoir pris connaissance des coûts d'exploitation du SRB à Lévis, Régis Labeaume a demandé au Bureau d'étude de formuler des scénarios acceptables pour que le SRB se rende minimalement de l'autre côté du fleuve.

Les deux hommes avaient réussi à trouver une solution lors d'une rencontre très médiatisée à l'hôtel de ville de Québec en mars. Régis Labeaume avait alors la certitude de pouvoir enfin concentrer ses efforts pour expliquer le projet à la population.

On n'avait plus de contact. On apprenait tout dans les médias. On s'est fait sacrer là. Quand j'entends qu'on aurait pu mieux expliquer le projet à la population, je vais vous le dire, on était dans des conditions pénibles avec Lévis.

Régis Labeaume se demande pourquoi Gilles Lehouillier a mis autant de temps à comprendre que le projet était trop onéreux pour ses contribuables. Il l'aurait mis en garde plusieurs fois : « On lui disait de calculer ses affaires et d'arrêter de rallonger le parcours. »

Depuis, le maire de Québec n'a plus d'appétit pour les projets communs avec Lévis en matière de transport. Que ce soit pour améliorer l'interconnection entre les deux rives ou pour le 3e lien, Régis Labeaume agira dans l'ntérêt de ses citoyens d'abord.

Pas question toutefois d'attiser la chicane. « Quand ils ont pris leur décision, je me suis retenu. Je n'ai pas le goût que l'on recommence à se chicaner. C'est toujours improductif », dit-il d'un ton sage.

Lehouillier prêt à collaborer de nouveau

Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, n'a pas l'intention de rouvrir le débat avec son voisin de Québec. Il est toujours prêt à collaborer avec Régis Labeaume et refuse d'admettre que les relations pourraient être plus difficiles entre eux. « On verra, l'avenir nous le dira. »

Gilles Lehouillier répète que projet de SRB était trop cher. Le scénario de le faire traverser le pont de Québec pour attérir à Lévis n'était pas non plus une option. « La recommandation du Bureau d'étude, c'était de ne pas le déployer à Lévis, peut-être à la limite, à la tête des ponts. Nous, ça ne faisait pas notre affaire. »

Bilan des consultations à mi-parcours

C'est l'échec du projet de SRB qui force aujourd'hui la tenue de consultations publiques sur le prochain projet de transport collectif à Québec. Les deux premières séances ont attiré près de 400 personnes et déjà plus de 4 000 citoyens ont complété le questionnaire sur le site de la Ville de Québec sur les habitudes de transport.

Le maire Régis Labeaume a assité aux deux premières séances. Déjà il estime qu'il faudra faire mieux pour les banlieues : « Il ne peut y avoir de système d'envergure sans que nos citoyens du nord et de l'est de la ville en aillent pour leur argent. Ils doivent être desservis d'une manière ou d'une autre ».

Régis Labeaume a également confirmé que le moment venu, son administration présentera un projet de transport qui sera également soumis à des consultations publiques.

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