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L'AFO réclame un débat en français aux prochaines élections

L'AFO réclame un débat en français aux prochaines élections

À un an des prochaines élections provinciales en Ontario, l'Assemblée des Francophones de l'Ontario (AFO) a affirmé mercredi qu'elle souhaitait la tenue d'un débat en français, ce qui représenterait une première dans la province.

La cheffe du parti libéral, Kathleen Wynne, et le chef du parti progressiste-conservateur, Patrick Brown, peuvent parler en français. Pour Andrea Horwath, du NPD, cela pourrait représenter un défi. L'AFO en est conscient.

Or, son président, Carol Jolin, est d'avis qu'en annonçant cette volonté onze mois d'avance, cela pourrait permettre aux candidats de maîtriser la langue.

« Si les candidats conservateurs à la chefferie au niveau du fédéral ont pu le faire en pas mal moins de temps que ça pour être capables de se préparer pour des débats en français au Québec, je crois qu'il y a des possibilités que ça arrive », a-t-il mentionné.

Priorité à la santé en français

L'AFO a aussi fait part de ses priorités en vue de la prochaine campagne électorale. Elle militera en particulier pour une meilleure accessibilité aux services de santé en français et pour la création d'une université franco-ontarienne.

En annonçant publiquement ses volontés, l'AFO souhaite que les partis politiques ontariens prennent des engagements sérieux à l'égard des enjeux francophones. M. Jolin, déplore que les dossiers touchant la francophonie avancent trop lentement.

On veut des actions significatives. C'est pour ça qu'on se lance déjà du côté de la campagne électorale. On veut s'assurer que nos revendications fassent partie de leur plateforme, en vue de la prochaine élection.

Mobilisation du vote francophone

L'AFO lance aussi un appel aux Franco-Ontariens pour qu'ils se mobilisent et jouent un rôle actif et déterminant dans cette élection. L'Ontario compte entre 600 000 et 650 000 francophones.

Leur présence est plus grande dans les circonscriptions de l'Est ontarien et du nord de l'Ontario. Cependant, M. Jolin croit qu'ils peuvent aussi avoir un impact sur le résultat électoral ailleurs en province.

« Si je regarde en Colombie-Britannique, où il y a une circonscription qui s'est décidée par six votes, ça ne prend pas un gros noyau de francophones à ce moment-là pour être capable d'avoir une influence. C'est ce qu'on va dire aux gens : ''Votre vote compte, parce qu'il peut faire la différence partout'' », a-t-il confié.

L'Assemblée enverra un questionnaire aux chefs de partis. Elle utilisera leurs réponses pour mobiliser le vote francophone.

D'après un reportage de Gilles Taillon

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