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La Liga prend d'assaut le marché canadien

La Liga prend d'assaut le marché canadien

Après que des clubs prestigieux comme le FC Barcelone et le Paris Saint-Germain ont ouvert des écoles de soccer à Montréal, voilà que la Liga souhaite établir ses pénates au Canada.

Un texte d'Alexandre Gascon

L’initiative avance à petits pas ces jours-ci, mais la ligue professionnelle espagnole planifie d'ouvrir un bureau à Toronto dans les prochaines semaines afin de promouvoir sa marque de renommée internationale et se rapprocher de sa base de partisans nord-américains.

Au-delà de l’offensive commerciale évidente, la Liga est ouverte à développer des partenariats avec les fédérations locales et à contribuer à l’amélioration des systèmes canadiens de développement.

« C’est un mandat de réseautage à la base, on essaie de connaître tout le monde et être près des amateurs », explique Carlos Perez, directeur de la Liga en Amérique du Nord, depuis son bureau new-yorkais.

« Nous essayons de développer notre marque pour attirer des commanditaires, nous essayons d’augmenter nos cotes d’écoute pour nos commanditaires, mais nous mettons aussi sur pied des cliniques de soccer, des camps d’été, on souhaite développer des académies. Nous sommes ouverts à tout », confie le directeur.

À la fin avril, la Liga annonçait d’ailleurs la mise sur pied d’une académie de soccer en collaboration avec Disney dans la région d’Orlando, en Floride, qui commencera au mois d’août.

C’est ce genre de partenariats que recherche la ligue espagnole au Canada avec les organisations plus officielles du sport.

« On ne vient pas en compétition avec les ligues locales, mais on veut s’appuyer sur la popularité de ces ligues pour développer l’engouement pour la Liga », spécifie à son tour la responsable du territoire canadien, Catherine Lavoie.

« On ne vient pas ici pour s’approprier les jeunes talents, insiste-t-elle. On veut travailler en collaboration avec les organismes locaux. Des camps d’été par exemple pourraient être très intéressants pour développer les jeunes d’ici. »

Un atout pour la formation des entraîneurs?

« On aimerait impliquer la ligue dans le développement des arbitres, des entraîneurs, apporter notre savoir-faire, non pas qu’il n’y ait pas un savoir-faire », poursuit Mme Lavoie.

Carlos Perez, plus direct, en remet une couche sur le sujet.

« Le niveau des entraîneurs est pauvre ici et nous avons les meilleurs entraîneurs du monde. Nous faisons déjà de la formation avec la fédération américaine […] On enseigne notre méthodologie, notre façon de faire », fait valoir M. Perez.

Le représentant nord-américain de la Liga assure avoir également une bonne entente avec la Major League Soccer (MLS).

« Il y a deux semaines, on a fait ça avec les directeurs sportifs de la MLS. Vingt d’entre eux sont venus à Madrid pour assister à une formation. »

L’Impact de Montréal en a d’ailleurs profité en y envoyant le directeur de l’Académie, Philippe Eullaffroy.

« On peut donc partager avec vous, au Canada, comment notre ligue fonctionne. L’apprendre aux entraîneurs », ajoute Carlos Perez.

Une arrivée discrète

La Liga se fait discrète au pays, pour le moment à tout le moins.

Au bureau torontois, qui n’a pas d’emplacement physique actuellement, on explique qu’on souhaite d’abord tester la température de l’eau avant de sauter dans le bain.

Les fédérations comme Canada Soccer ou la Fédération de soccer du Québec n’ont pas encore été approchées.

Ce n’est qu’une question de temps, estime toutefois Catherine Lavoie, qui pilote seule ce dossier des plus ambitieux.

Depuis 2012, beIN Sports possède les droits de télédiffusion des matchs de la Liga au Canada. Pendant deux ans, la filiale sportive du réseau Al-Jazira était orpheline de câblodistributeur canadien et diffusait sur Internet.

Les grandes chaînes de télécommunications canadiennes offrent maintenant la chaîne depuis 2014.

La Liga espère mettre sur le devant de la scène leur diffuseur et faire croître du même coup leur bassin d’amateurs.

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