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Comey évoque l'ingérence de Trump dans l'enquête sur Flynn

Comey évoque l'ingérence de Trump dans l'enquête sur Flynn

James Comey, l'ancien directeur du FBI brutalement limogé il y a un mois par Donald Trump, affirme dans une déposition écrite mise en ligne mercredi que le président américain lui a demandé de faire machine arrière dans une enquête sur l'éphémère conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Michael Flynn.

L'ex-patron du FBI, limogé alors qu'il supervisait une enquête sur une éventuelle ingérence russe dans la campagne présidentielle aux États-Unis, écrit aussi que Trump lui a demandé de faire preuve de loyauté et de « dissiper le nuage » créé par l'enquête russe.

« J'ai besoin de loyauté. Je m'attends à la loyauté », fait-il dire au président américain dans sa déclaration écrite.

James Comey doit être entendu ce jeudi devant la commission du renseignement du Sénat sur le rôle joué par la Russie lors de la campagne électorale de l'an dernier aux États-Unis et sur d'éventuelles pressions qu'aurait exercées le président américain sur l'enquête du FBI.

Dans sa déposition écrite, mise en ligne sur le site de la commission, il évoque notamment un dîner avec Trump le 27 juin, soit une semaine jour pour jour après l'investiture du 45e président des États-Unis.

Durant cette rencontre, dit-il, Trump lui a demandé s'il souhaitait rester à la tête du FBI, où Barack Obama l'avait nommé en 2013.

Comey poursuit en écrivant qu'il a alors redouté que Trump ne tente de créer « une sorte de relation clientéliste » entre eux. « Cela m'a beaucoup préoccupé, compte tenu du statut traditionnellement indépendant du FBI à l'égard de l'exécutif », poursuit-il.

« Dissiper un nuage »

Il évoque aussi une conversation téléphonique en date du 30 mars, à l'initiative du président au cours de laquelle Trump, dit-il, décrit l'enquête russe comme « un nuage » réduisant sa capacité à agir au nom du pays.

« Il a dit qu'il n'avait rien à voir avec la Russie, qu'il n'avait jamais fréquenté de prostituées en Russie et qu'il avait toujours considéré qu'il était sur écoute lorsqu'il était en Russie. Il a demandé ce que nous pouvions faire pour ''dissiper ce nuage'' », ajoute-t-il.

Au total, l'ex-patron du Bureau fédéral d'investigation déclare avoir eu neuf conversations avec Trump, trois en tête à tête et six au téléphone, entre le 6 janvier, alors que le président élu n'avait pas encore été investi, et son limogeage, le 9 mai.

Son audition se déroulera en deux temps, d'abord dans le cadre d'une séance publique, puis lors d'une séance à huis clos, ce qui permettra aux sénateurs d'aborder des questions relatives à des informations confidentielles.

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