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Une victime de violence conjugale accuse le Parti libéral de la N.-É. de l’ignorer

Une victime de violence conjugale accuse le Parti libéral de la N.-É. de l’ignorer

Une ancienne employée du Parti libéral de la Nouvelle-Écosse accuse la formation de lui avoir tourné le dos après l'agression dont elle a été victime, en 2014, aux mains d'un autre employé du parti, son ami de coeur à l'époque.

Michelle Coffin s’est confiée au journal The Coast. Elle a été agressée par l’ancien directeur des communications du premier ministre Stephen McNeil, Kyley Harris, en 2014.

Harris avait plaidé coupable à une accusation de voies de fait et avait été congédié. Il a cependant été réembauché en 2015 comme recherchiste pour le parti.

Dans l’entrevue qu’elle a accordée, Michelle Coffin affirme que le Parti libéral lui a tourné le dos lorsque l’agression dont elle a été victime a éclaté au grand jour.

Elle affirme qu’elle était plutôt contente lorsque Harris avait été réembauché. Elle était soulagée qu’il se soit enfin trouvé un nouvel emploi.

Une agression minimisée, selon Michelle Coffin

Mais lorsqu’il a été promu à la tête du service des communications du parti à la veille de la récente campagne électorale, elle s’est sentie flouée. Elle a senti que le parti minimisait l’agression en lui confiant un poste aussi important.

Michelle Coffin affirme qu’elle n’a jamais reçu d’appel de quiconque représentant le Parti libéral après l’agression. Elle affirme avoir été ignorée par ses anciens collègues.

Elle reproche aux dirigeants du parti de s’être davantage inquiétés des répercussions de l’affaire sur Kyley Harris que sur elle, la victime. Harris avait reçu une absolution conditionnelle pour l’agression.

Il a démissionné de son poste de directeur des communications de la campagne des libéraux peu de temps après sa nomination à cause de la polémique soulevée par l’affaire.

Le Parti libéral et la violence conjugale

Sa démission était survenue après une sortie de l’ancienne chef intérimaire du Parti conservateur du Canada, Rona Ambrose. Elle avait déclaré dans les médias sociaux que sa nomination véhiculait un « message terrible » sur la violence conjugale. Les dirigeants libéraux devaient être conséquents sur le sujet, disait-elle.

Le programme électoral du Parti libéral de la Nouvelle-Écosse comprenait justement un passage où il promettait de mettre fin à la violence conjugale.

Un porte-parole du premier ministre McNeil, David Jackson, a refusé de commenter les paroles de Michelle Coffin jeudi. Stephen McNeil s’est exprimé sur le sujet pendant la campagne électorale, lors de la démission de Kyley Harris, et n’a plus rien à ajouter, a précisé M. Jackson.

Le premier ministre McNeil avait déclaré, pendant la campagne, que Kyley Harris méritait une deuxième chance.

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