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Trudeau discutera avec Aung San Suu Kyi des sévices commis contre la minorité musulmane du Myanmar

Trudeau discutera avec Aung San Suu Kyi des sévices commis contre la minorité musulmane du Myanmar

Le premier ministre Justin Trudeau compte discuter avec la leader birmane Aung San Suu Kyi de la question des droits de la personne – en particulier celle des exactions commises contre la minorité musulmane des Rohingyas – lorsqu'il la rencontrera mercredi prochain.

Le bureau du premier ministre a annoncé vendredi que la conseillère d'État de la République de l'Union du Myanmar ferait une escale à Ottawa, le 7 juin prochain, dans le cadre d'un voyage de quelques jours en sol canadien.

À cette occasion, Justin Trudeau discutera avec elle « de la paix et de la sécurité dans la région, ainsi que de l'importance de promouvoir la démocratie, la bonne gouvernance et les droits de la personne », selon un communiqué publié par son bureau.

Le premier ministre s'est dit « heureux » d'accueillir Aung San Suu Kyi au pays et a affirmé que le Canada continuerait à promouvoir l'adoption d'autres réformes au Myanmar, notamment celles qui appuient les minorités ethniques et religieuses, les femmes et les jeunes.

La lauréate du prix Nobel de la Paix a été élue à la tête du pays en 2015, mais elle ne peut occuper la présidence en vertu d'un article de la Constitution héritée de la junte militaire. Elle est cependant considérée comme la dirigeante de facto de la nation sud-asiatique.

Les Rohingyas au Myanmar

Mais l'ancienne prisonnière politique, qui a été assignée à sa résidence de Yangon pendant plus de 15 ans, s'est attiré des critiques d'organisations humanitaires en raison de sa gestion de la répression, par l'armée birmane, de la minorité musulmane des Rohingyas.

En février dernier, le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide, Adama Dieng, s'était dit « choqué et alarmé » par les conclusions d'un rapport sur les exactions commises par les forces de l'ordre contre le peuple rohingya dans l'État de Rakhine.

Le bureau de Justin Trudeau a confirmé vendredi que ce sujet spécifique serait à l'ordre du jour des discussions.

Selon la porte-parole néo-démocrate en matière d'affaires étrangères, Hélène Laverdière, il est « absolument essentiel » que la question des Rohingyas soit soulevée.

Et elle invite le premier ministre à le faire sans détour, disant trouver que le gouvernement libéral est en général « très timide » lorsque vient le temps de dénoncer des violations de droits de la personne.

Aung San Suu Kyi est l'une des six personnes à avoir reçu la citoyenneté canadienne honoraire. Les autres sont Raoul Wallenberg, Nelson Mandela, le 14e dalaï-lama, l'Aga Khan et Malala Yousafzai.

Elle sera au Canada du 5 au 9 juin, selon le communiqué du bureau du premier ministre.

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