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Sirop d’érable : baisse de rendement dans Chaudière-Appalaches

Sirop d’érable : baisse de rendement dans Chaudière-Appalaches

Les érables de la région de Chaudière-Appalaches ont été moins productifs cette année. La récolte de sirop d'érable a diminué d'environ 6 millions de livres par rapport à l'an dernier.

Un texte de Marc-Antoine Lavoie

Un mois de février plus doux et beaucoup moins neigeux que la normale a surpris les producteurs, faisant passer la quantité de sirop d’érable de 58 millions de livres en 2016 à 52 millions de livres en 2017.

« Normalement on a des légères coulées dans le mois de février, mais les coulées étaient tellement intenses qu’il a fallu partir la production. Moi dans mon entreprise, on avait 40 à 50% de l’entaillage de fait », explique Luc Goulet, président du syndicat des producteurs acéricoles de Bellechasse et de la Côte-du-Sud.

Certains acériculteurs ont aussi décidé d’arrêter la récolte plus tôt que prévu remarquant une hausse marquée des températures en avril.

Le sirop de fin de saison est souvent plus foncé et de moindre qualité. Avec 16,6 millions d’entailles dans la région, chaque jour de production à son importance explique M. Goulet.

« Chaque jour de coulée, on peut aller chercher 0,2 livre à l’entaille. Donc, arrêter quatre jours avant dans une région peut avoir un impact quand même considérable. »

Malgré cette baisse, la région de Chaudière-Appalaches a produit près du tiers de la quantité totale de sirop d’érable de la province.

À l'échelle du Québec, les acériculteurs québécois ont connu une saison record avec une production de 152,2 millions de livres de sirop d'érable. En 2016, 148 millions de livres avaient été récoltés ce qui avait permis d'éclipser la précédente marque de 2013.

Ajustements

Les producteurs acéricoles devront s’ajuster aux nouvelles conditions climatiques. Depuis quelques années, les premières coulées surviennent alors que les acériculteurs n’ont pas terminé les travaux de début de saison.

« À partir du mois de janvier, il faut être prêt. Ces coulées-là, à partir de la fin avril et du début mai, on ne les retrouve pas », prévient Luc Goulet.

Si on ne les récolte pas dans le mois de janvier et février, c’est de l’eau qui est carrément perdue.

Malgré la baisse de production dans Chaudière-Appalaches, les quotas de production ont tout de même été atteints cette année dans la région, comme ailleurs au Québec.

En 2017, le nombre d’entailles a augmenté de 1,4 million. Les acériculteurs québécois pourront entailler 3.6 millions d’érables supplémentaires en 2018.

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