À l'image du printemps québécois, l'Impact de Montréal a dû mal à aligner deux performances ensoleillées en 2017. L'occasion est belle, samedi, lors de la visite des Red Bulls de New York au Stade Saputo.
Un texte d'Antoine Deshaies
Le onze montréalais tentera de remporter un deuxième match de suite, un exploit somme toute banal, mais pas encore accompli en 2017.
Le moment est idéal puisque l’Impact disputera ses trois prochains matchs sur la route. De plus, les Montréalais ont 8 rencontres à l’horaire entre le 3 juin et le 5 juillet en comptant les deux duels contre Toronto en championnat canadien.
« On veut bien sûr que notre séquence de victoires se poursuive, dit l’entraîneur-chef Mauro Biello. C’est un match important pour les deux équipes. New York a aussi besoin de points et je m’attends à ce qu’ils soient agressifs et qu’ils nous pressent sur le terrain. »
Les Red Bulls occupent le 6e rang dans l’est de la MLS avec 20 points en 14 matchs. De son côté, l’Impact en a 13 en 11 matchs, ce qui lui vaut le 11e et dernier rang dans l’est.
« On a moins de matchs disputés que les autres, mais on a vraiment besoin de points, analyse Marco Donadel. On est dans la cave, on doit remonter au plus vite. »
La rivalité, bien installée entre les deux clubs, a été exacerbée l’an dernier quand l’Impact a éliminé ses rivaux de la grosse pomme en éliminatoires.
« C’est sûr qu’ils voudront prendre leur revanche, admet le milieu Marco Donadel. Chaque fois qu’on les affronte, on sent qu’ils veulent offrir une bonne performance. Ce sont toujours des matchs à haute intensité et à grande vitesse. »
Les émotions sont parfois à fleur de peau entre les deux équipes. Disons que le teigneux milieu Felipe Martins, membre de l’Impact de 2012 à 2014, a vendu très peu de cartes de membre de son fan-club dans le vestiaire montréalais.
« Il faut bien surveiller Felipe lors des relances à l’attaque, analyse diplomatiquement Mauro Biello. C’est un joueur agressif au duel et il faudra gérer nos émotions. »
L’Impact sera privé de son prodige Ballou Tabla. Le jeune de 18 ans est blessé à une jambe et ne s’est pas entraîné vendredi.
À la recherche du jeu blanc perdu
L’Impact de Montréal a accordé 18 buts depuis le début de la campagne, ce qui place l’équipe à peu près dans la moyenne de la ligue. Par contre, les jeux blancs sont une denrée rare au tiers de la saison.
L’Impact n’a blanchi l’adversaire qu’une seule fois, le 6 mai à Washington.
« C’est important les jeux blancs pour augmenter la confiance de l’équipe, confie Marco Donadel. Un jeu blanc envoie un message au reste de la ligue qu’on est forts. »
« On y travaille et on progresse, explique Mauro Biello. On a fait des ajustements, je nous sens plus au diapason, mais ça prend du temps. On a demandé aux défenseurs de rétrécir les espaces entre les centraux et les latéraux et ça commence à aller mieux. »
La bonne entente entre Laurent Ciman et Kyle Fisher n’y est pas étrangère. Les deux défendent le centre de la défense depuis quelques matchs et la chimie semble s’installer.
« On se comprend de plus en plus, confie le jeune Américain de 22 ans. On réalise que nos forcent peuvent être complémentaires. C’est agréable jouer à ses côtés, il m’aide beaucoup. Les autres vétérans aussi me guident sur le terrain. »
Les Red Bulls n’ont pas l’attaque la plus dévastatrice de la MLS, mais le Britannique Bradley Wright-Phillips est une menace constante.
« Ses mouvements dans la surface de réparation sont très sophistiqués et il faut toujours l’avoir à l’œil, estime Kyle Fisher. Si on le perd de vue deux ou trois secondes, il peut nous faire très mal. »
Wright-Phillips a six buts depuis le début de la campagne, le même nombre qu’Ignacio Piatti.