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Grève des ingénieurs du Québec : 250 chantiers paralysés

Grève des ingénieurs du Québec : 250 chantiers paralysés

La grève des ingénieurs du gouvernement du Québec paralyse 250 chantiers un peu partout à travers la province, selon des données du ministère des Transports obtenues par Radio-Canada.

Un texte de Nicolas Vigneault

« Ce sont des chantiers qui requièrent la présence des ingénieurs pour diverses raisons, dont la surveillance et l'inspection », précise Martin Girard du ministère des Transports du Québec.

Parmi les chantiers touchés dans la région de Québec, il y a celui de la métallisation de la structure du pont Pierre-Laporte et ceux de la réparation de l'autoroute Duplessis.

Impact pour les entreprises

Cette grève des ingénieurs de l'État a bien sûr des impacts sur plusieurs entreprises au Québec. L'Association des constructeurs de routes et grands travaux (ACRGTQ) affirme recevoir quotidiennement des appels de gens d'affaires qui manifestent leurs inquiétudes concernant ce conflit.

« Ça peut être dangereux pour certaines entreprises. En plus avec la mauvaise température, il ne faudrait pas perdre notre saison », dit un conseiller en affaires publiques de l'ACRGTQ.

Loi spéciale

Une rencontre de négociation a eu lieu mercredi entre les représentants syndicaux des ingénieurs et ceux du Conseil du Trésor.

Appelé à commenter la situation un peu plus tôt cette semaine, le président du Conseil du Trésor, Pierre Moreau, a clairement indiqué que le conflit ne s'éternisera pas, laissant planer la possibilité d'adopter une loi spéciale pour forcer le retour au travail des ingénieurs.

« Sincèrement je demande à l'Association de négocier sérieusement parce qu'on ne pourra pas éternellement continuer [à négocier] », a mentionné Pierre Moreau à la sortie du conseil des ministres mercredi.

Le syndicat

Le syndicat qui représente les 1400 ingénieurs qui sont dans la rue depuis le 24 mai estime que cette volonté du gouvernement de ne pas laisser traîner le conflit prouve que les ingénieurs jouent un rôle indispensable.

« Pouvez-vous m'expliquer pourquoi, si le gouvernement nous considère comme tous les autres employés de l'État, il ne nous laisse pas [faire la grève] pendant quatre mois comme les juristes de l'État », a demandé Marc-André Martin, président de l'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec.

M. Martin justifie la demande de réajustement salarial de 20 % réclamé par les ingénieurs en comparant leur rémunération à celle d'autres types d'emplois. « Le salaire moyen des ingénieurs du gouvernement est de 74 000 $ alors que celui d'un technicien chez Hydro-Québec est de 82 200 $ », s'est insurgé le président de l'Association.

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