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Grève des ingénieurs de l'État : des retards lourds de conséquences pour les entreprises

Grève des ingénieurs de l'État : des retards lourds de conséquences pour les entreprises

Le conflit de travail entre Québec et ses ingénieurs cause de sérieux maux de tête à des entreprises de la région de Trois-Rivières. Un moyen de pression qui date d'avant le début de la grève paralyse le transport de charges lourdes.

De très grosses pièces comme des poutres, des tubes d'éoliennes, des transformateurs ou des caissons ne se rendent plus sur les chantiers où elles devraient être installées.

Chaque déplacement de ces pièces nécessite l'émission d'un permis par les ingénieurs de l'État. Depuis cinq semaines, ceux-ci refusent systématiquement de les émettre en guise de moyen de pression. La grève des ingénieurs de l'État a officiellement commencé le 24 mai.

Cette grève paralyse près de 250 chantiers au Québec.

On en parle aujourd'hui parce que c'est critique.

Pour Transport Bellemare international, les conséquences sont sérieuses.

Une cinquantaine d'employés de l'entreprise sont soit en attente de travail ou carrément mis à pied, alors que l'entreprise estime enregistrer des pertes de plus de 10 000 $ par semaine.

« Ça fait plus de six semaines qu'on est arrêtés, note le président de l'entreprise, Jean-Luc Bellemare. La situation ne peut plus continuer. On a déjà atteint le point critique. »

Les transporteurs ne sont pas les seuls à écoper

Rejoint au téléphone vendredi en fin d'après-midi, le président de Marmen, Patrick Pellerin, disait lui aussi ressentir les effets de ces moyens de pression.

Des pièces qu'il fabrique ne peuvent être livrées ou simplement déplacées entre ses deux usines de Trois-Rivières.

Pour l'instant, il assure avoir le contrôle de la situation, mais avoue que des mises à pied pourraient survenir au cours des prochaines semaines.

Les deux hommes d'affaires refusent cependant de prendre position dans le conflit de travail.

« On sait que les conflits de travail existent, mais on aimerait être pris en considération là-dedans, ajoute Jean-Luc Bellemare. Et dans ce cas-ci, on ne nous a pas réellement consultés. On a appris la nouvelle du jour au lendemain, comme quoi les permis avaient été complètement annulés. »

Plus d'inconvénients à venir

Comme ces entreprises ont une capacité de production ou de transport limité, il se pourrait qu'elles perdent, dans le futur, une partie de leurs contrats.

Des concurrents pourraient être appelés à prendre la relève afin de respecter les échéanciers de chantiers majeurs qui sont étroitement surveillés, comme c'est le cas pour celui du futur pont Champlain à Montréal.

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