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Bois d'oeuvre : l'aide d'Ottawa bien reçue au Nouveau-Brunswick

Bois d'oeuvre : l'aide d'Ottawa bien reçue au Nouveau-Brunswick

Le plan d'aide du fédéral pour venir en aide à l'industrie du bois d'oeuvre est bien accueilli au Nouveau-Brunswick, mais des acteurs de l'industrie continuent d'espérer un retour à la table des négociations.

Ce plan d'Ottawa était très attendu par l'industrie qui est fragilisée par l'imposition des Américains de droits compensateurs de 3 à 24 % sur les exportations canadiennes.

Le gouvernement fédéral a annoncé jeudi un plan d'aide de 867 millions de dollars. Dans ce plan, 500 millions de dollars serviront de garanties de prêts et d'emprunts et 105 millions serviront de financement commercial à la disposition des entreprises forestières.

On est encouragés à voir qu'il y a du support qui vient du gouvernement fédéral.

À ces montants s'ajoute une enveloppe de 260 millions de dollars visant à appuyer les travailleurs de l'industrie canadienne du bois d'oeuvre, notamment par l'entremise de bonifications à l'assurance-emploi.

Le PDG de Forêt NB, Mike Légère, se réjouit d'apprendre que de l'aide viendra d'Ottawa en attendant que le conflit se résorbe, mais espère toujours une ouverture de la part des États-Unis.

« Ce qui est important pour nous, c'est que nous aimerions voir un petit peu plus d'action au niveau d'un retour à la table de négociations », dit-il.

L'administration américaine estime que le Canada subventionne injustement son industrie en maintenant les prix artificiellement bas.

Historiquement, le gouvernement canadien a toujours réussi à défendre sa cause avec succès devant divers tribunaux internationaux, comme l'a souvent rappelé la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.

Aider les travailleurs pour ne pas les perdre

Le professeur en économie forestière à l'Université de Moncton, campus d'Edmundston, Michel Soucy, croit que cette aide donnera un bon coup de main à l'industrie, le temps que le conflit se résorbe.

C'est une bonne idée, selon lui, d'aider les travailleurs affectés par le conflit à travers le programme d'assurance chômage « pour que l'aide du gouvernement du Canada puisse être non perçue comme étant une subvention qui rajoute au problème. »

Le plan d'aide du fédéral prévoit également des millions de dollars pour diversifier l'industrie et trouver de nouveaux débouchés.

M. Soucy dit que les entreprises canadiennes tentent depuis toujours de diversifier leurs produits pour ne pas seulement dépendre du bois d'oeuvre, mais ce n'est pas toujours facile. « Il faut qu'elles soient en bonne santé financières pour pouvoir profiter de ces programmes-là », dit-il.

« C'est un peu comme si on dit à quelqu'un, on t'offre de l'aide pour rénover ta maison, mais si ta maison est en train de brûler ce n'est pas utile. Donc, c'est une bonne nouvelle, mais seulement pour les entreprises les plus solides », illustre-t-il.

Le Nouveau-Brunswick proactif

D'autre part, il considère les actions entreprises par la province du Nouveau-Brunswick assez proactive jusqu'à maintenant.

La province a nommé l'ancien ambassadeur des États-Unis au Canada, David Wilkins, comme « envoyé spécial » du Nouveau-Brunswick aux États-Unis pour le dossier du bois d'oeuvre

Le vice-premier ministre du Nouveau-Brunswick a récemment voyagé en Chine où il a fait la promotion de l'industrie du bois d'oeuvre du Nouveau-Brunswick afin d'aider les entreprises à diversifier leurs activités.

La province tente aussi de dénicher d'autres marchés.

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