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La tension monte entre Trump et Berlin

La tension monte entre Trump et Berlin

Les relations déjà difficiles entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président américain ne s'amélioreront pas avec la publication par Donald Trump, mardi, d'un message provocateur sur Twitter dénonçant le déséquilibre des échanges commerciaux entre leurs deux pays et accusant Berlin d'être un mauvais payeur.

Nous avons un énorme déficit commercial avec l’Allemagne. De plus, ils paient beaucoup moins que ce qu’ils devraient au sein de l’OTAN et en dépenses militaires. Très mauvais pour les États-Unis. Cela va changer.

Le président a fait cette déclaration au terme d’une première tournée internationale au Moyen-Orient et en Europe qui l’a conduit au sommet du G7, en Italie, rencontre qui a mis en lumière des différends idéologiques et politiques marqués entre l’Europe et les États-Unis.

Au terme de discussions particulièrement difficiles, la chancelière allemande avait d'ailleurs déclaré que les Européens ne pouvaient plus totalement compter sur les États-Unis de Donald Trump.

Puis, mardi, Angela Merkel a poursuivi dans la même voie en déclarant qu’il est « extrêmement important » que l’Europe soit unie de façon à s’engager davantage sur la scène internationale, notamment en raison de l’évolution des États-Unis sous la gouverne de Donald Trump.

La relation transatlantique est d'une importance primordiale [...] mais, dans le contexte actuel, il y a encore plus de raisons pour lesquelles nous devons, en Europe, prendre notre destin en main.

Selon elle, il est plus que jamais nécessaire pour les Européens d’avoir une « politique étrangère commune » pour défendre leurs intérêts à l’étranger et contribuer, notamment, à la résolution de conflits , dont celui en Libye.

« Sur certaines questions, nous ne sommes pas aussi bons que nous devrions l'être, la question de la politique migratoire notamment », a ajouté la chancelière.

La politique de Trump « affaiblit l'Occident »

Lundi, le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, s'était montré particulièrement virulent face au président américain, qu’il a accusé sans détour d’affaiblir l’Occident et de travailler contre les intérêts de l’Union européenne.

Selon lui, les politiques à courte vue de Washington sont contraires aux intérêts de l’Union européenne. Les tergiversations de Washington, qui refuse de s’engager dans l’accord de Paris sur le climat et ses récentes ventes d’armes de 110 milliards de dollars à l’Arabie saoudite, ont rendu « l’Occident plus petit, ou à tout le moins plus faible ».

Justin Trudeau interpellé à Rome

Cette guerre de mots a eu des échos jusqu’à Rome, où le premier ministre du Canada rencontrait le président du Conseil des ministres italien, Paolo Gentiloni.

Prudent, Justin Trudeau a déclaré aux journalistes qu’en dépit des querelles les États impliqués dans celles-ci partagent tous les mêmes valeurs et que le Canada sera toujours un « partenaire fort » pour l'Europe.

« Nous savons qu’en matière de valeurs, de désir de donner des opportunités à nos citoyens, nous partageons tous, incluant les États-Unis, les mêmes valeurs », a souligné le premier ministre.

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