Le Colombien Nairo Quintana (Movistar) a ravi le maillot rose au Néerlandais Tom Dumoulin, vendredi, à l'issue de la 19e étape du Tour d'Italie gagnée par l'Espagnol Mikel Landa (Sky).
Dumoulin (Sunweb), qui portait le maglia rosa depuis sa victoire dans la 10e étape, a cédé dans la montée finale vers Piancavallo, dernière arrivée au sommet de ce 100e Giro. Il a perdu plus d'une minute à ses rivaux directs, arrivés au sommet un peu plus de huit minutes après Landa.
Au classement général, Quintana précède désormais Dumoulin de 38 secondes à deux jours de l'arrivée à Milan. Suivent l'Italien Vincenzo Nibali, 3e à 43 secondes, et le Français Thibaut Pinot, 4e à 53 secondes.
Dumoulin, qui a passé une dure journée sur ce parcours de 191 kilomètres au départ de San Candido, a dû faire face à une attaque-surprise de Quintana, Nibali, Pinot et Ilnur Zakarin, dans la descente de Sappada à 134 kilomètres de l'arrivée.
Le porteur du maillot rose, privé d'équipier, a été aidé par les formations d'autres coureurs (Mollema, Kruijswijk, A. Yates), eux aussi piégés par ce mouvement. La poursuite s'est prolongée sur une quarantaine de kilomètres pour combler le retard qui s'était élevé jusqu'à une quarantaine de secondes.
Après la jonction, des échappées ont pu se développer pour atteindre le pied de la montée de Piancavallo (15,4 km à 7,3 %) avec près de 10 minutes d'avance.
Les Canadiens Michael Woods (Cannondale) et Svein Tuft (Orica-Scott) ont conclu dans le même peloton, respectivement 123e et 157e, à 28 min 11 s de Landa. Au classement général, Woods figure au 43e échelon avec un recul de 1:47:08, tandis que Tuft pointe en 146e place, à 4:08:18.
À l'avant, Landa, déjà deux fois 2e à ce Giro, s'est détaché sur les pentes les plus rudes pour s'imposer avec 1:49 d'avance sur le Portugais Rui Costa et 1:54 sur le Français Pierre Rolland.
Landa a gagné pour la troisième fois une étape du Giro. Il s'était imposé à deux reprises en 2015, l'année de sa 3e place au classement final.
Le Basque a été blessé, tout comme son coéquipier Geraint Thomas, dans la chute provoquée par une moto des carabiniers au pied du Blockhaus (9e étape). Par la suite, il est passé à l'attaque à plusieurs reprises, mais sans connaître la réussite mardi à Bormio puis jeudi à Ortisei.
Samedi, la dernière étape de montagne conduira les coureurs de Pordenone à Asiago en passant par le Monte Grappa, site d'une bataille historique de la Première Guerre mondiale. Son sommet est situé à moins de 70 kilomètres de l'arrivée.