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Grève dans la construction : les travailleurs maintiennent la pression

Grève dans la construction : les travailleurs maintiennent la pression

Des dizaines de milliers de travailleurs de la construction, en grève depuis trois jours, poursuivent leurs manifestations alors que patrons et syndiqués tentent de trouver une entente avant l'imposition d'une loi spéciale, lundi.

Malgré la pluie qui s’abat sur le sud du Québec, les travailleurs en grève manifestent et font du piquetage aux abords des chantiers de construction de la province, désertés depuis trois jours.

Pendant ce temps à Montréal, les représentants patronaux et syndicaux s’offraient une pause stratégique vendredi matin après avoir poursuivi les pourparlers très tard dans la nuit.

Les pourparlers doivent reprendre cet après-midi, à 14 h.

Les parties avaient repris les négociations en présence de conciliateurs, jeudi en fin de journée, à la demande de la ministre du Travail, Dominique Vien, qui a réitéré la menace de Philippe Couillard de déposer une loi spéciale dès lundi pour forcer un retour au travail si aucun déblocage ne survient.

Les députés convoqués dès samedi en vue d'un vote lundi

Questionné par les journalistes sur le déroulement du processus consuisant à une éventuelle loii spéciale, le leader parlementaire libéral, Jean-Marc Fournier, a expliqué que le projet de loi serait déposé dès lundi matin et que la convocation des députés sera envoyée dès samedi midi.

Pas d'entente en vue pour le moment

Jusqu’ici, le ton n’est pas des plus encourageants, si on en croit un représentant patronal de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec APCHQ), François-William Simard.

Selon M. Simard, les syndiqués ne seraient pas disposés encore à faire de compromis dans le secteur résidentiel à tout le moins. La question salariale serait toujours à régler.

Il y a eu zéro avancée cette nuit. C’est vraiment regrettable parce qu’à partir du moment où on s’assoit à la table de négociation, on s’attend ce qu’il y ait une volonté d’avancer, mais cette nuit on s’est rendu compte qu’on perdait un petit peu notre temps.

De leurs côtés, les travailleurs s’accrochent à leur revendication pour maintenir leur rapport de force. Sur les piquets de grève, on accuse la partie patronale d’avoir fait traîner volontairement les négociations pour en arriver le plus rapidement possible à l’imposition d’une loi spéciale, qui lui serait plus avantageuse, plutôt que de faire des concessions aux travailleurs.

C’est nos corps qui bâtissent le Québec et c’est nos corps qui en paient le prix. Et quand le patron ne veut pas nous donner des choses de base, quand on dit qu’en 2017, il faut encore s’obstiner pour des toilettes, des roulottes et faire respecter nos conditions, c’est incroyable!

Selon le gouvernement du Québec, cette grève générale des 175 000 travailleurs de la construction qui paralyse des milliers de chantiers coûte chaque jour plus de 45 millions de dollars à l’économie de la province.

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