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Le Canada, dernier espoir pour les familles qui ont hébergé Edward Snowden

Le Canada, dernier espoir pour les familles qui ont hébergé Edward Snowden

Après le refus la semaine dernière par le gouvernement de Hong Kong de la demande d'asile des trois familles qui ont accueilli Edward Snowden lorsqu'il se trouvait à Hong Kong en 2013, le Canada représente leur dernier espoir pour éviter la déportation, soutien leur avocat.

Le département d’immigration de Hong Kong a tranché jeudi dernier en refusant les demandes d’asile des sept personnes, dont trois enfants en très jeune âge, qui ont accueilli l’informaticien américain Edward Snowden lorsqu’il se cachait à Hong Kong, en 2013.

Les révélations-chocs d’Edward Snowden, un ex-employé de l’Agence nationale de sécurité des États-Unis, sur la surveillance électronique menée à l’échelle de la planète par Washington ont fait grand bruit dans le monde entier. Il est toujours activement recherché par les autorités américaines.

Selon l’avocat Michael Simkin, qui représente les familles d’origine srilankaise et philippine qui ont déjà déposé une demande d’asile au Canada, ils n’ont eu aucune chance à Hong Kong où les autorités n’acceptent qu’un très faible nombre de réfugiés. Il va sans dire que l’aide qu’ils ont apportée à Edward Snowden n’a pas plaidé non plus en leur faveur, reconnaît l’avocat.

« Nos clients n’ont jamais eu la chance d’avoir un traitement équitable par les autorités de Hong Kong, car celles-ci ont clairement décidé de les expulser depuis que leur implication avec Edward Snowden a été rendue publique en septembre dernier », déclare dans un communiqué Me Simkin, l’un des trois avocats canadiens qui représentent les sept demandeurs d’asile au Canada.

D’après les juristes, il ne resterait plus à ces gens que le Canada comme refuge avant d’être déporté par les autorités de Hong Kong vers le Sri Lanka et les Philippines où ils pourraient être arrêtés et jetés en prison à leur descente d’avion. Le Canada étant signataire de la Convention de l’ONU sur les réfugiés, il est possible de faire une demande d’asile au pays à partir de l’étranger.

Bien que leur demande d’asile au Canada suive son cours et que les échos qu’ils reçoivent soient encourageants, les avocats des trois familles craignent que leurs clients soient expulsés de Hong Kong avant que le processus n’ait abouti au Canada.

« Nous avons maintenant moins de deux semaines pour soumettre les demandes d’appel [aux tribunaux de Hong Kong] avant que les familles ne soient déportées. D’ici là, elles pourraient être détenues et leurs enfants placés en famille d’accueil. »

Robert Tibbo, avocat

Les avocats, qui demandent à Ottawa d’accueillir ces familles au Canada, à tout le moins en attendant l’issue de leurs démarches à Hong Kong, pour éviter la déportation, n’ont pas reçu davantage d’information des services d’immigration canadiens.

Une campagne de financement a aussi été lancée pour aider ces sept personnes à payer les coûts de leur défense à Hong Kong.

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