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Services en français à l'Î.-P.-É. : le premier ministre promet plus de désignations

Services en français à l'Î.-P.-É. : le premier ministre promet plus de désignations

Le premier ministre de l'Île-du-Prince-Édouard promet de désigner davantage de services publics en vertu de la Loi sur les services en français (LSF) de la province « d'ici la fin de l'année ».

Wade MacLauchlan dit qu'il souhaite enchâsser dans la loi, la protection du Musée acadien à Miscouche, la ligne Info-santé 8-1-1 et des services provinciaux offerts dans les centres de la petite enfance de langue française.

Au début de l'année, le premier ministre a promis un plan d'action afin de protéger davantage les services gouvernementaux offerts en français. Il a réuni un groupe de travail élargi pour la première fois, à la fin mars, pour discuter des désignations possibles en vertu de la loi provinciale sur les services en français.

« Nous avons été en mesure de produire une liste de services [en français] dont la désignation en vertu de la loi est une priorité pour la communauté et pour le gouvernement », explique Wade MacLauchlan, qui est également ministre responsable des Affaires acadiennes et francophones dans la province insulaire.

« Accroître la collaboration »

Le Secrétariat aux Affaires acadiennes et francophones de l'Île-du-Prince-Édouard avait déjà prévu mettre sur pied en 2017 un groupe de travail élargi pour « accroître la collaboration entre le gouvernement et la communauté ».

Ce groupe est formé du premier ministre et des membres de son comité consultatif citoyen pour les services en français, de même que des représentants de la Société Saint-Thomas d'Aquin (SSTA) et du gouvernement provincial.

Je suis optimiste que nous verrons des actions concrètes par rapport à notre liste de priorités d'ici la fin de l'année.

Toutefois, aux yeux du chef du Parti vert de l'Île-du-Prince-Édouard, la lenteur avec laquelle le gouvernement libéral répond aux demandes de la communauté acadienne et francophone traduit un manque de volonté politique.

Peter Bevan-Baker croit que le parti au pouvoir à Charlottetown prive la minorité de certains droits linguistiques en ne désignant pas davantage de services en vertu de la loi.

La LSF est en place depuis 2013. Mais depuis, il n'y a aucune nouvelle désignation. C'est un dossier important. Mais ce n'est clairement pas une priorité pour le gouvernement.

Interpellé par le chef du Parti vert à l'Assemblée législative, vendredi, le premier ministre s'est défendu de se traîner les pieds dans le dossier des services en français. Wade MacLauchlan a dit répondre diligemment aux demandes de la communauté insulaire de langue française.

Il y a présentement trois services en français désignés à l'Île-du-Prince-Édouard; soit la signalisation routière, le service d'information aux voyageurs 5-1-1 et le service à la clientèle aux bibliothèques de langue française à Abram-Village, Charlottetown et Summerside.

En 2016, le comité consultatif citoyen de Wade MacLauchlan avait également recommandé au premier ministre d'enchâsser dans la loi la protection des services provinciaux offerts dans les centres de la petite enfance de langue française, du programme de partenariat culturel communautaire, du service à la clientèle dans certains centres Accès Î.-P.-É., et des soins à domicile pour les aînés.

Nouvel agent aux plaintes

Le premier ministre de l'Île-du-Prince-Édouard assure, par ailleurs, que la nomination d'un nouvel agent aux plaintes pour les services en français est « imminente ».

L'ancien agent aux plaintes, Jean-Paul Arsenault, a démissionné en décembre, affirmant qu'il ne pouvait pas « en toute conscience » continuer dans son rôle. Dans une lettre au premier ministre, il a exprimé sa frustration devant « un manque de volonté » du gouvernement à protéger davantage de services en vertu de la LSF.

De son côté, la SSTA dit que le dossier des services en français avance lentement mais sûrement après quelques années d'inaction. « Nous avons fait du chemin depuis l'automne dernier. Mais il faut dire que ça fait longtemps que nous attendons d'autres désignations », affirme le président Guy Labonté.

Fin 2016, l'organisme porte-parole de la communauté insulaire de langue française s'était plaint d'un manque de volonté politique par rapport à la désignation des services en français.

La SSTA réclamait du gouvernement un plan d'action avec des objectifs clairs pour la prestation des services dans la langue de la minorité.

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