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Québec s’en remet à l’éthique des ingénieurs dans la gestion des chantiers municipaux

Québec s’en remet à l’éthique des ingénieurs dans la gestion des chantiers municipaux

Questionné sur la suspension du processus habituel d'évaluation et de suivi pour près de 200 projets d'aqueducs et d'égouts, le ministre des Affaires municipales Martin Coiteux a affirmé qu'il comptait sur le professionnalisme des firmes d'ingénieurs pour assurer que les chantiers soient réalisés correctement.

Un texte d'Alexandre Touchette

Le ministre répondait aux critiques de l'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec qui dénonce la décision du gouvernement de suspendre le processus habituel d’évaluation et de contrôle de 200 projets financés par les 660 millions de dollars du Fonds fédéral-provincial pour l'eau potable et le traitement des eaux usées (FEPTEU).

Les ingénieurs du gouvernement craignent une explosion des coûts des projets étant donné que le décret du Conseil du Trésor sur le FEPTEU spécifie que « les délais d'approbation ne laissent pas place aux différentes évaluations nécessaires à l'identification de la solution plausible la plus économique ».

Questionné par les partis d’opposition lors de l’étude des crédits budgétaire à Québec, le ministre Coiteux, a affirmé que les projets avaient été évalués une première fois lors du dépôt des dossiers et que 18 projets qui ne correspondaient pas aux critères du programme avaient été rejetés.

Il s’en remet à l’éthique professionnelle des firmes d’ingénieurs pour assurer la bonne gestion des chantiers.

Les projets des municipalités sont soumis à une évaluation technique par des ingénieurs qui sont soumis à un code de déontologie en vertu de leur appartenance à une profession donc il y a des garanties qui sont prises.

Le député Benoit Charrette de la CAQ a rétorqué en commission parlementaire que le même code déontologique régit les ingénieurs du gouvernement qui tirent la sonnette d’alarme : « Ils sont celles et ceux qui ont été souvent nommés lors de la commission Charbonneau, je parle de la profession d’ingénieur, et donc je les devine encore plus prudents qu’ils ne l’étaient, donc leurs inquiétudes ne peuvent pas être totalement infondées ».

La CAQ, le PQ et l'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec estiment que la suspension des processus habituels de vérification sur les chantiers du FEPTEU va à l’encontre des recommandations de la commission Charbonneau.

Malgré les critiques, le ministre Coiteux persiste et signe en estimant que l’accélération du processus de réalisation des projets était nécessaire pour ne pas perdre le financement fédéral et pour s’assurer que cette injection de fonds publics ait un effet de stimulation du développement économique.

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