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La menace nord-coréenne au coeur de l'intervention de Tillerson au Conseil de sécurité

La menace nord-coréenne au coeur de l'intervention de Tillerson au Conseil de sécurité

La première présidence du Conseil de sécurité de l'ONU exercée par un Américain à l'ère Donald Trump s'est amorcée sous le signe de l'affrontement vendredi à New York. Le secrétaire d'État américain, Rex Tillerson, a ouvertement évoqué un conflit armé avec la Corée du Nord devant des délégations chinoise et russes qui ont prévenus des dangers du discours américains.

M. Tillerson a mis en garde la communauté internationale, lors d’une réunion spéciale du Conseil de sécurité, du risque que représente la Corée du Nord pour la région. Il a indiqué qu’une attaque de la Corée du Nord contre Séoul ou Tokyo était « réelle » en plus d’inviter la communauté internationale à agir « avant que la Corée du Nord ne passe à l’action ».

Le secrétaire d'État américain a avancé que « toutes les options devaient rester sur la table » face à la Corée du Nord qui est selon lui susceptible de mener une « attaque nucléaire » contre la Corée du Sud, le Japon ou même, les États-Unis.

« La menace d'une attaque nucléaire nord-coréenne sur Séoul ou Tokyo est réelle et c'est probablement une question de temps avant que la Corée du Nord développe la capacité de frapper le territoire des États-Unis », a ajouté M. Tillerson. « Toutes les options en réponse à de futures provocations doivent rester sur la table », a-t-il martelé.

De nouvelles sanctions?

Le chef de la diplomatie américaine a demandé au Conseil de sécurité, dont la présidence tournante est assurée par les États-Unis pour le mois qui vient, d’imposer de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord. M. Tillerson espère ainsi infléchir Pyongyang afin de l’amener à démanteler ses programmes d’armement nucléaire et de missiles balistiques.

La sortie de M. Tillerson à l’ONU intervient au lendemain d’une entrevue accordée par le président américain, Donald Trump, à l’agence de presse Reuters. M. Trump y évoquait également la possibilité du déclenchement d’un conflit avec la Corée du Nord.

M. Trump a tout de même indiqué qu’il entendait demander à la Chine d’intercéder auprès Pyongyang. Bien que misant sur la diplomatie, M. Trump a réclamé de nouvelles sanctions économiques pour ajouter à celles qui sont en vigueur depuis 2006. Ces sanctions pourraient inclure un embargo sur le pétrole, une interdiction de la compagnie aérienne nord-coréenne ou l’interception de navires-cargo.

Devant ce discours belliqueux, la Chine a tenté de calmer le jeu en avançant que les relations entre les deux pays avaient atteint « un seuil critique ». Seule la diplomatie peut permettre de dénouer l’impasse.

L’avertissement chinois est venu du ministère des Affaires étrangères chinois, Wang Yi, qui a prévenu qu’une « résolution pacifique de la question nucléaire dans la péninsule coréenne par le biais du dialogue et des négociations est le seul vrai choix qui soit à la fois réalisable et viable. »

La Russie déplore une rhétorique guerrière

La Russie a, quant à elle, mis en garde l’ONU contre la « rhétorique de guerre » utilisée contre la Corée du Nord, ses programmes nucléaire et balistique. Moscou a prévenu les autres membres du Conseil de sécurité qu’une telle rhétorique pourrait avoir des « conséquences effrayantes ».

« La rhétorique couplée à une démonstration de force irréfléchie conduisent à une situation où le monde se demande véritablement s'il va y avoir ou non une guerre », a tonné le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov.

« Une mesure mal interprétée pourrait déboucher sur les conséquences les plus effrayantes et les plus regrettables », a averti le ministre russe.

De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit inquiet de « l'absence de canaux de communication » avec la Corée du Nord.

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