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L'industrie du textile recherche du sang neuf

L'industrie du textile recherche du sang neuf

Le métier d'opérateur de machine à coudre industrielle est loin d'être un métier du passé. La demande de main-d'oeuvre est même criante dans plusieurs entreprises de la province. Afin de répondre à cette pénurie, une formation de trois mois avec stage en entreprise a été mise sur pied. Douze futurs opérateurs formés à Trois-Rivières sont d'ailleurs sur le point de faire leur entrée dans le marché du travail.

Sylvie Boisvert a troqué les livres pour le fil et l'aiguille. Celle qui a fait des études universitaires en sexologie est sur le point de terminer une formation de 420 heures pour devenir opératrice de machine à coudre.

« Je ne connaissais rien en couture, mais je me suis dit ''c’est un beau défi, je me lance'' », raconte-t-elle.

Sylvie Boisvert fait partie d'un groupe de 12 élèves qui intégreront le marché du travail sous peu. La formation qu'ils ont suivie au centre le Pont de Trois-Rivières leur garantit un emploi à la sortie des bancs d'école. Pour sa part, Sylvie Boisvert ira travailler pour une entreprise de textile située à Saint-Stanislas.

Nos grands-mères faisaient ça à la maison, et c’est une valeur qui se perd. Ça m’apporte autant au niveau personnel que professionnel.

Manque de main-d'oeuvre

Si c'est le métier d'opérateur de machine à coudre est de plus en plus confié à des travailleurs dans des usinées délocalisées à l'étranger, la demande de main-d'oeuvre locale reste criante dans les entreprises québécoises du domaine du textile.

« Le métier a été ciblé comme étant l'un des besoins prioritaires pour la relève », indique François Rochon, chargé de projet au Comité sectoriel de main-d'oeuvre de l'industrie du textile du Québec, qui contribué à la création du programme de formation.

Même son de cloche chez l'entreprise Textiles Patlin, de Saint-Paulin, qui s'attend à devoir composer avec de nombreux départs à la retraite dans les prochaines années.

« On n'a pas de relève dans ce métier-là, lance la vice-présidente de l'entreprise, Sonia Chevalier. La demande est encore là pour notre entreprise, on a encore des contrats, des couvre-lits, des douillettes des rideaux, il y a encore plein de gens qui en ont besoin. »

Ça nous prend absolument de la relève. Ce programme a été accueilli chez nous avec une joie énorme.

Les 12 stagiaires de Trois-Rivières forment la quatrième cohorte de ce programme de formation. Tout indique que la prochaine cohorte sera formée à l'extérieur de la Mauricie, pour répondre aux besoins de main-d'oeuvre d'autres régions.

François Rochon indique que des entreprises de Montréal, de Rivière-du-Loup, de la Capitale-Nationale et du Saguenay–Lac-Saint-Jean ont aussi manifesté leur intérêt à voir le programme de formation se déplacer chez eux.

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