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L'augmentation des quotas de crabe au Nouveau-Brunswick a un effet positif sur le recrutement des travailleurs d'usine

L'augmentation des quotas de crabe au Nouveau-Brunswick a un effet positif sur le recrutement des travailleurs d'usine

L'importante augmentation des quotas de crabe semble avoir eu un effet direct sur le recrutement des travailleurs dans les usines de transformation de la Péninsule acadienne.

Un texte de René Landry:

Le manque de travailleurs est un problème récurrent pour les usines de transformation. Le propriétaire de l'entreprise Pêcheries Bas-Caraquet, Rodolphe LeBreton, a déjà exprimé publiquement, à plusieurs reprises, son exaspération devant le phénomène du manque de main-d'oeuvre. Mais cette saison, il a tous les travailleurs dont il a besoin.

« Je pense que c'est le fruit de nos efforts, explique-t-il. On offre des salaires et des conditions de travail qui sont acceptables. On a travaillé tout l'hiver. On a fait ce qu'il fallait faire pour attirer les travailleurs. Je tiens à préciser que la plupart des gens qu'on a attirés ne viennent pas des autres usines. La plupart n'étaient pas dans l'industrie. 0n fait de la formation. C'est un processus qui est long, pénible. Mais ça fait partie du jeu. On ne peut pas s'attendre d'accueillir des travailleurs avec 20 ans d'expérience. »

Il y a des nouveaux venus et il faut prendre le temps de les former.

Selon monsieur LeBreton, Pêcheries Bas-Caraquet fait travailler entre 80 et 90 personnes. Le salaire de base est de 14 dollars l'heure, sans compter les primes de rendement. « On n'a personne qui reçoit moins de 17 à 18 dollars l'heure, précise-t-il. Nos contremaîtres font de 45 000 $ à 50 000 $ par année. J'ai toujours dit que si les gens ont de l'ouvrage et que l'argent est au rendez-vous, ils seront présents. »

Même son de cloche du côté de l'entreprise McGraw Seafood, à Tracadie, où il ne manque pas d'employés.

« On a fait beaucoup d'efforts au cours des dernières années pour améliorer les conditions des employés, fait remarquer le directeur général, Gilles Thériault. On continue, chaque année, d'augmenter les salaires et améliorer les conditions. Peut-être que le mot s'est passé que dans la région de Tracadie, chez McGraw Seafood, les employés sont très bien traités. »

Le directeur général de McGraw Seafood établit un lien direct entre l'augmentation des quotas de crabe et le nombre de travailleurs.

« Je ne sais pas si c'est la même chose pour toutes les usines, mais c'est clair que tout le monde est conscient que les quotas ont doublé. On sait par exemple qu'il y a aura suffisamment de travail, cette année, et que les gens n'auront pas d'inquiétude à savoir s'ils vont pouvoir bénéficier de l'assurance-emploi. »

À Sainte-Marie-Saint-Raphaël, tout baigne à l'usine Pêcheries Belle Île, en ce qui a trait au recrutement des travailleurs. En fait, l'entreprise peut compter sur le même noyau de travailleurs expérimentés, année après année.

« Nous sommes chanceux de pouvoir compter sur une main-d'oeuvre qualifiée, des travailleurs d'usines professionnels qui connaissent leur travail, savent ce qu'ils ont à faire et qui reviennent nous aider à faire la production, exprime le directeur général, Marc Guignard. La moyenne d'âge des travailleurs d'usine augmente, c'est une population vieillissante. On doit s'ajuster. On doit faire en sorte que la ligne de production et tout ce qui est fait en usine soient adaptés à la capacité des gens. Éventuellement, on aimerait voir les gens partir à la retraite sans trop avoir à les remplacer. Mais ça va quand même toujours prendre du monde pour faire cette production-là. »

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