Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a mis l'accent sur les souffrances aux familles et aux communautés que causerait la fin de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) pour convaincre le président des États-Unis, Donald Trump, d'opter pour la renégociation.
Un texte d'Anouk Lebel
De passage en Saskatchewan jeudi, le premier ministre a détaillé la conversation téléphonique qu’il avait eue avec M. Trump mercredi soir à ce sujet. « On s’est mis tout à fait d’accord que l’ALENA peut toujours être amélioré », a-t-il affirmé.
Dans la foulée de cet appel et de celui du président mexicain Enrique Peña Nieto, Washington a annoncé que les États-Unis ne se retireront pas à court terme de l’ALENA.
M. Trudeau n’a pas caché que M. Trump songeait sérieusement à mettre fin à l’ALENA. Il affirme avoir mis l’accent sur le fait que l’ALENA pouvait être amélioré et qu’il l’avait été une douzaine de fois en 20 ans.
On peut améliorer l’accord, comme on l’a fait dans le passé. Mais le terminer, ça causerait beaucoup de souffrances que je ne trouvais pas nécessaires pour les gains théoriques qui pourraient venir dans le très long terme.
« J’ai mis l’accent sur ce que ça amènerait comme perturbations dans nos économies dans le court terme, pendant que des industries, des emplois ont été établis depuis des décennies sous l’égide de l’ALENA », a-t-il ajouté.