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Droits compensateurs sur le bois d'oeuvre : incertitude en Mauricie et au Centre-du-Québec

Droits compensateurs sur le bois d'oeuvre : incertitude en Mauricie et au Centre-du-Québec

Les élus, les entreprises et les travailleurs de l'industrie forestière de la région sont ébranlés par l'annonce de l'imposition de droits compensateurs sur le bois d'oeuvre par les États-Unis. Les dirigeants sont en mode analyse pour tenter de voir quel impact cette décision de Washington aura.

Le département américain du Commerce a confirmé mardi l’imposition de droits compensateurs de 20 % en moyenne sur les exportations canadiennes de bois d’oeuvre.

Le taux variera en fonction de l'évaluation effectuée par les responsables américains. Par exemple, Produits forestiers Résolu se verra imposer un taux de 12,82 %.

Rémabec, Produits forestiers Résolu et Kruger, trois joueurs majeurs de l’industrie forestière en Mauricie, n'ont pas encore commenté la situation.

Ils attendent notamment de voir de quelle aide ils pourront bénéficier de la part de la province. Le gouvernement du Québec a annoncé mardi un appui financier sous forme de prêts et de garanties sur une base commerciale.

Réactions de travailleurs

Des travailleurs d’usine de produits forestiers rencontrés en Mauricie se demandent quel sera l'impact de cette annonce sur les entreprises.

Plusieurs ont tout de même confiance de conserver leur emploi, malgré l’imposition des nouveaux tarifs. Par exemple, des employés de l'usine Arbec, à Trois-Rivières, fondent leur espoir sur le fait qu'ils fabriquent un produit en demande aux États-Unis.

Le représentant syndical de la scierie de Rivière-aux-Rats, Herman Martel, pense que son employeur, Produits forestiers Résolu, sera en mesure de traverser cette tempête.

« À court terme, je ne pense pas qu’il y ait de conséquences, s’il y en a, ce sera peut-être à long terme et encore là, chez nous il y a des investissements [qui s’en viennent], donc c’est quand même moins pire que ça aurait pu l’être », dit-il.

Consternation des élus

Le maire de La Tuque, Normand Beaudoin, ne comprend pas pourquoi les États-Unis ont décidé d’aller dans cette direction. « Je trouve cela vraiment injuste, parce que depuis quatre, cinq ans, l’industrie forestière a travaillé fort pour rencontrer les exigences des manufacturiers des États-Unis, malheureusement, ils ne semblent pas en prendre compte », dit-il.

« Cette décision fera mal à plus de 200 communautés au Québec où cette industrie est importante », affirme le maire de Drummondville, Alexandre Cusson, qui est vice-président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Il croit que le Canada sera en mesure de renverser la décision américaine.

« Chaque fois qu’on arrive à la fin d’une entente où les États-Unis contestent, on s’en va devant les tribunaux. Le Canada gagne, mais la période entre les deux, ça fait très mal à l’économie du Québec », dit-il.

Avec la collaboration d'Amélie Desmarais

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