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Procès pour voies de fait: Adil Charkaoui nie les allégations de la poursuite

Procès pour voies de fait: Adil Charkaoui nie les allégations de la poursuite
Radio-Canada

Le prédicateur Adil Charkaoui a témoigné, jeudi matin, lors de son procès pour voies de fait et agression armée sur un agent de sécurité du Collège de Maisonneuve. Il a nié avec vigueur les événements survenus en février 2016 lors d'un match de soccer qui avait lieu dans un gymnase de l'institution d'enseignement.

En compagnie de son fils, Adil Charkaoui participait à un match de soccer lorsqu’un agent de sécurité s’est présenté. Selon la poursuite, cet agent était présent pour s’assurer que les gens qui avaient loué le local jouaient bien au soccer.

À partir de ce moment, la tension a monté entre l’agent de sécurité et le groupe dont faisait partie Adil Charkaoui.

Dans son témoignage, le prédicateur affirme qu’il a agi en tant que responsable de ce groupe et qu’il a demandé à l’agent de quitter les lieux parce qu’il craignait qu’il reçoive un ballon de soccer par inadvertance.

Toutefois, la poursuite prétend qu’Adil Charkaoui a saisi l’agent de sécurité par le bras et lui aurait donné un coup d’épaule.

M. Charkaoui a complètement réfuté cette version des faits lors de son témoignage, affirmant qu’il n’y avait jamais eu de contacts entre lui et l’agent de sécurité.

Le prédicateur affirme qu’il a voulu fermer la porte du gymnase et que le gardien a placé son pied dans la porte pour l’empêcher de se fermer.

Une vingtaine de minutes plus tard, les policiers du Service de police de la Ville de Montréal se sont présentés au Collège de Maisonneuve. Ils ont rencontré Adil Charkaoui et lui ont posé quelques questions, mais sans l’arrêter sur-le-champ.

Ce n’est que quelques jours plus tard que les policiers ont procédé à l’arrestation d’Adil Charkaoui, mais l’affaire avait déjà été ébruitée dans les médias.

La direction du Collège de Maisonneuve avait notamment diffusé un communiqué à l’intention de son personnel, dans lequel elle précisait qu'un « des membres de cette équipe, identifié comme étant M. Adil Charkaoui, aurait même poussé l'arrogance jusqu'au contact physique. Il faisait partie de cette équipe à notre insu ».

Le procès ajourné jusqu’au 23 juin

La poursuite émet de sérieux doutes sur la version des faits présentée par Adil Charkaoui.

Elle conteste la raison pour laquelle l’accusé a demandé à l’agent de quitter le gymnase. Balayant du revers de la main l’argument de la sécurité, la Couronne lui a demandé si c’était parce que l’agent représentait une figure d’autorité ? Adil Charkaoui a répondu que ce n’était pas du tout le cas.

La défense a fait entendre d’autres témoins qui ont participé à la partie de soccer.

Le procès, qui se tient à la cour municipale de Montréal, a été ajourné jusqu’au 23 juin. La défense a encore un témoin à présenter.

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