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Le prochain budget du Québec misera sur une meilleure formation à l'emploi

Le prochain budget du Québec misera sur une meilleure formation à l'emploi
Radio-Canada

Le prochain budget du ministre des Finances, Carlos Leitao, comportera des mesures destinées à assurer une meilleure adéquation entre la formation offerte dans les institutions d'enseignement et les besoins concrets des employeurs, aux prises avec une pénurie de main-d'oeuvre.

C'est l'engagement pris par le premier ministre Philippe Couillard, vendredi, au terme du Rendez-vous national sur la main-d'œuvre, qui a réuni à Québec autour d'une même table pendant deux jours les principaux acteurs du monde patronal, du milieu de l'éducation et des centrales syndicales.

Un aperçu des orientations privilégiées par le gouvernement dans les années à venir pour contrer le phénomène anticipé d'une importante pénurie de main-d'œuvre qualifiée apparaîtra donc dans le budget, mais M. Couillard n'a pas voulu donner de détails quant au type de mesures envisagées.

Lors d'une mêlée de presse, il a par la suite rappelé que pas moins de 1,4 million de postes seraient à pourvoir au Québec d'ici 2024, un objectif difficile à atteindre compte tenu des changements démographiques.

Le budget du ministre des Finances est attendu à la fin du mois de mars.

« On pourra s'attendre à ce qu'il y ait un écho » donné au Rendez-vous dans le budget « et peut-être d'autres mesures » que celles abordées durant l'événement, a commenté le premier ministre, en ajoutant qu'un « accent très fort » serait certainement mis sur la formation.

À tour de rôle, les quelque 200 participants au colloque ont pu présenter au premier ministre leurs solutions au problème de la rareté de main-d'œuvre qualifiée, qui devrait s'accroître dans les prochaines années si rien n'est fait.

« On n'a pas besoin de convaincre personne de l'importance de l'enjeu », a indiqué M. Couillard.

Modernisation de la Loi sur les normes du travail

Aucune mesure concrète n'a cependant été annoncée au terme de l'événement, si ce n'est que le premier ministre s'est engagé à donner suite à cet exercice de concertation, qui a donné lieu à une pléthore de pistes à explorer en vue de fournir aux employeurs les travailleurs dont ils auront besoin.

Par ailleurs, la ministre du Travail, Dominique Vien, a annoncé son intention de moderniser la loi définissant les normes du travail, pour tenir compte des nouvelles réalités du marché du travail. Encore là, il a été impossible de connaître quelles améliorations le gouvernement voulait apporter au juste au filet de sécurité des travailleurs.

Québec entend notamment favoriser dans les années qui viennent une meilleure formation à temps partiel, créer des programmes d'études adaptés aux réalités régionales, proposer des programmes d'études plus flexibles, faciliter l'embauche des immigrants, créer un guichet unique destiné aux immigrants qui souhaitent faire reconnaître leurs compétences professionnelles acquises à l'étranger.

On souhaite aussi confier à la Commission des partenaires du marché du travail le mandat d'identifier les compétences professionnelles qui seront prisées au cours des années à venir.

Québec songe par ailleurs à adopter une Stratégie nationale de main-d'œuvre.

Sur le plan démographique, on ne pourra pas uniquement compter sur les jeunes pour combler les besoins à venir, et Québec compte utiliser tous les talents, en faisant une place aux immigrants, aux étudiants étrangers, aux personnes handicapées et aux Premières Nations pour combler les futurs besoins de main-d'œuvre.

En ateliers, les participants à l'événement ont pu aborder divers enjeux : la disponibilité de la main-d'œuvre, les changements dans les milieux de travail, l'attraction et le maintien en emploi, le développement des compétences et la formation continue.

Parmi eux, le président de la FTQ, Daniel Boyer, a insisté pour dire que l'événement devait avoir des suites, sinon il n'aura été qu'un « exercice de relations publiques ».

Le président de Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), Éric Tétrault, a fait valoir que le Québec devait revaloriser l'apprentissage des métiers.

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