Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les dessous du rachat d'Olivieri par Renaud-Bray

Les dessous du rachat d'Olivieri par Renaud-Bray
Radio-Canada

Cinq mois après son rachat par Renaud-Bray, la librairie Olivieri remonte la pente. Plombée par une dette de presque 1 million de dollars, elle a bien failli disparaître de l'avenue Côte-des-Neiges, selon des documents obtenus par Radio-Canada.

Créée il y a 32 ans, la librairie Olivieri est devenue un lieu important pour la promotion et la diffusion de la littérature québécoise. La librairie indépendante a été rachetée en septembre dernier par Renaud-Bray. Des documents de cour obtenus par Radio-Canada permettent aujourd’hui d’en savoir plus sur le contexte de cette vente. En fait, Olivieri était insolvable.

Au moment de la transaction, elle devait plus de 976 961 $ à ses créanciers. La valeur de ses biens étaient de 40 356 $.

C’est alors qu’est intervenue Renaud-Bray. Le 19 septembre, la compagnie a racheté les actifs d’Olivieri.

Puis, un mois après, Olivieri a déclaré faillite. Réunis en assemblée un mois plus tard, les créanciers ont alors approuvé le rachat des actifs par Renaud-Bray.

«Renaud-Bray a payé une valeur supérieure à la valeur marchande de ce qu’ils ont acheté. Ils n’ont pas acheté pour un escompte, ils ont même payé, d’après moi, plus que ce que ça valait.» - Noubar Boyadjian, du syndic Litwin-Boyadjian

Jusqu'à présent, le produit de la vente à Renaud-Bray n'a pas été distribué aux créanciers par le syndic. « Pour le moment, il n’y a aucun dividende qui va être payé à aucun créancier », dit M. Boyadjian, qui analyse encore le dossier de faillite.

Un coup dur pour certains créanciers, surtout que la situation économique dans le secteur de l’édition et de la distribution de livres est difficile.

« C’est sûr que ce n’est pas agréable et ce n’est pas facile de prendre une perte », dit un créancier, qui souhaite rester anonyme pour ne pas compromettre ses liens d’affaires avec Renaud-Bray.

Il se questionne aussi sur le rôle de plus en plus important de Renaud-Bray dans le monde du livre québécois. Renaud-Bray n'a pas souhaité accorder d'entrevue.

Les fondateurs d’Olivieri, Rina Olivieri et Yvon Lachance, ne souhaitent pas accorder d’entrevues pour l’instant. La librairie est la propriété de Renaud-Bray, mais ils en assurent la gestion. Dans un message publié en janvier sur la page Facebook de la librairie, ils précisent qu’Olivieri remonte la pente même si elle avait dû fermer plusieurs jours l'automne dernier.

«Nous sommes prêts et en forme pour faire d’Olivieri ce lieu qu’il a déjà été, avec ses rayons remplis de livres de fond, de classiques, de littératures d’ici et du monde entier [...] Prêts aussi pour vous présenter des tables garnies de découvertes, des coins et recoins thématiques et en accordant une large place à la diversité.» - Rina Olivieri et Yvon Lachance, sur Facebook

VOIR AUSSI:

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.