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Québec a raison de s'opposer aux conditions du fédéral en santé, dit Thomas Mulcair

Québec a raison de s'opposer aux conditions du fédéral en santé, dit Mulcair

MONTRÉAL – Le gouvernement du Québec a raison de s’opposer à la ligne de conduite imposée par Ottawa pour un financement supplémentaire en santé, a déclaré le chef du NPD Thomas Mulcair.

«Il est inadmissible que la nouvelle ministre de la Santé ait la prétention de vouloir dicter au Québec comment livrer des services de santé et menace de retenir des sommes du fédéral si on n’écoute pas», a-t-il tonné en ouverture de son caucus présessionnel à Montréal.

La ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, avait laissé entendre dans une entrevue avec le Huffington Post Canada que la hausse de transferts en santé aux provinces pourrait être assortie de conditions.

Par la suite, tant le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, s’étaient prononcés contre une ingérence du fédéral dans ce dossier.

«Le gouvernement québécois a tout a fait raison de dire que c’est tout à fait inacceptable», a tonné Mulcair, devant son caucus.

Le jour d’avant, la ministre Philpott avait expliqué devant les journalistes à Ottawa que le pourcentage des transferts en santé allaient bel et bien augmenter. Mais les Canadiens doivent savoir où va cet argent, a-t-elle ajouté.

«Nous allons avoir des discussions avec les provinces à propos du fait que nous allons continuer à fournir du soutien, mais toutes les mesures additionnelles d’investissements en santé aideront le système à livrer des soins plus efficaces et efficients dans des secteurs comme les soins à domicile et la santé mentale.»

Philpott a également suggéré que les articles au sujet des transferts en santé étaient sensationnalistes. «Vous savez, je pense que les mots comme "conditionnels" ou "avec conditions" sont du langage provocateur», a rétorqué la ministre.

Québec n’a pas l’intention de laisser tomber le morceau jusqu’à ce qu’un nouvel accord soit signé entre le fédéral et les provinces.

Le socialisme, une valeur de base

Les néodémocrates avaient voté, en 2013, pour une résolution qui visait à atténuer la notion de « socialisme » dans la constitution du parti. Mais il semble que ce mot fait un retour dans les discours du chef.

Mulcair a d’ailleurs réitéré, haut et fort, les valeurs du NPD en ouverture de son caucus mercredi matin : l’environnement, le pacifisme, le féminisme et le socialisme.

Il a aussi profité de la présence des médias pour répéter qu’il compte rester à la tête de son parti jusqu’en 2017 et ce, même si des voix dissonantes ont demandé à ce qu’il se retire de son rôle à l’intérim.

« Mes seuls adversaires en politique sont les libéraux assis en face de moi à la Chambre des communes », a-t-il dit, balayant son caucus du regard.

Mulcair a conclu son bref discours avec le slogan du parti en 2011, lorsque la vague orange a balayé le Québec, pour rallier ses troupes. Les pancartes du défunt Jack Layton affichaient « Travaillons ensemble ».

« C’est qui nous sommes, a martelé le député d’Outremont. Nous travaillons dans la même direction pour un Canada plus juste, un meilleur Canada, pour un Canada où personne n’est mis de côté. »

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