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Un prof de français corrige les textes des politiciens ontariens

Un prof de français corrige les textes des politiciens ontariens
Radio-Canada.ca

Chaque jour, nos policitiens diffusent des textes dans les deux langues officielles. On y remarque souvent des erreurs dans ceux en français. Radio-Canada s'est livrée à un petit exercice en demandant à Jean-Guy Mboudjeke, professeur de linguistique au département de langues, littératures et cultures de l'Université de Windsor de corriger certains de ces textes.

Les copies sont à revoir. Entre vocabulaire inadapté, structures lourdes, fautes d'accord et anglicismes, nos politiciens passent difficilement l'épreuve de la correction.

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Style lourd et erreurs de grammaire truffent les textes de nos politiciens.

Une maîtrise faible de la langue

Si les erreurs ne sont pas surprenantes, elles montrent une maîtrise approximative de la grammaire et du français, souligne M. Mboudjeke.

Dans l'ensemble, on comprend de quoi on parle, mais ce n'est pas suffisant.

Selon lui, l'élite politique fait partie de l'élite linguistique du pays. Il est donc important que ses textes soient d'une certaine qualité parce qu'ils sont imités par la population.

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Des textes compréhensibles, mais pas au niveau auquel on pourrait s'attendre de l'élite politique.

Une présence lourde de l'anglais

En général, ces textes ont d'abord été conçus et écrit en anglais et les traducteurs n'ont pas eu suffisamment de temps pour produire la version française parce que pour l'institution la traduction est facile. Or le traducteur devrait avoir autant de temps que le rédacteur, explique M. Mboudjeke.

Erreurs de structures, lourdeurs du style et erreurs de vocabulaire, ces erreurs sont communes en Ontario. Elles sont dues à la forte présence de l'anglais résume-t-il.

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Ces erreurs montrent un manque de maîtrise du français.

Quelques exemples

« Promouvoit » dans la phrase « La première ministre promouvoit l'Ontario auprès des dirigeants économiques à Mexico. » : M. Mboudjeke estime que c'est une erreur surprenante puisque les correcteurs d'orthographe devraient avoir détecté la faute. On aurait dû lire « promeut » les verbes en -oir peuvent avoir plusieurs terminaisons, ce sont des verbes irréguliers.

« Renforcit » dans la phrase « La première ministre Wynne renforcit et multiplie les liens avec l'État du Jalisco, Mexique. » : le terme « renforcir » est en fait un archaïsme dans la norme du français international. Au Canada, il s'agit d'un mot familier. M. Mboudjeke précise que c'est une erreur parce que le Bureau de la première ministre ne devrait pas utiliser des mots familiers dans ces textes. C'est surtout un problème de niveau de langage.

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C'est aussi un problème de traduction

De nombreuses erreurs d'accord au pluriel et de concordance ont aussi été relevées.

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