Les athlètes qui s’affrontent dans des disciplines nautiques aux Jeux olympiques sont aux prises avec une mission presque impossible. Ils doivent monter dans leurs embarcations, ramer de toutes leurs forces et tenter d’offrir le meilleur d’eux-mêmes, tout cela en prenant bien soin d’éviter tout contact avec l’eau.
Plus encore, ils ne doivent surtout pas l’avaler.
Les poignées des avirons des athlètes qui se préparaient, samedi, à sillonner la lagune polluée Rodrigo de Freitas ont été javellisées. Les rameurs se sont gargarisé au rince-bouche antibactérien et ont mis leurs bouteilles d’eau dans des sacs de plastique fermés.
Ces précautions ne sont que quelques exemples parmi d'autres. Les athlètes doivent être vigilants s’ils veulent mettre toutes les chances de leur côté pour ne pas saboter leurs années d’entraînement pour les Jeux de Rio avec une diarrhée ou une infection gastro-intestinale.
En se préparant à s’échauffer, la rameuse canadienne Carling Zeeman a reçu un accueil surprenant de son entraîneur qui l’attendait sur le quai. «J’ai été reçue avec une bouteille de liquide désinfectant pour les mains», a-t-elle dit.
La surface de l’eau paraissait toutefois plus claire qu’à l’habitude samedi. Cette amélioration apparente pourrait être l’effet de la biorestauration effectuée par les autorités pour nettoyer la lagune remplie d’eaux usées.
Une étude indépendante menée par l’Associated Press sur une période de 16 mois a toutefois montré que les plans d’eau qui seront empruntés par 1400 athlètes sont dangereux. Des virus provenant des déchets humains pourraient représenter d’importants risques pour la santé des athlètes.
Avec Associated Press
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