La Fédération canadienne des contribuables (FCC) demande au gouvernement fédéral d'accélérer la rénovation du 24 Sussex, puisque l'entretien de la résidence inhabitée du premier ministre coûte des milliers de dollars par mois.
« On a un peu l'impression que la CCN [Commission de la capitale nationale] prend son temps pour déterminer quel argent doit être investi », explique le porte-parole de la FCC, Carl Vallée.
Des travaux de réfection majeure s'imposent au 24 Sussex. Neuf mois après son arrivée au pouvoir, la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, n'a toujours rien décidé quant à l'avenir du bâtiment.
Je pense qu'ils doivent accélérer le pas pour que les contribuables aient moins d'argent à investir pour une maison, qui est complètement inhabitée.
-- Carl Vallée, porte-parole de la Fédération canadienne des contribuables
La préservation de la résidence officielle du premier ministre aura coûté près de 180 000 $ aux contribuables canadiens cet hiver, alors qu'elle était inhabitée, selon ce qu'a appris Radio-Canada, dans le cadre d'une demande d'accès à l'information.
Parmi ces dépenses, en cinq mois, les contribuables ont déboursé plus de 9000 $ pour nettoyer de tapis, rideaux et fenêtres. La sécurité, l'eau et le remplacement de divers équipements ont coûté 42 021 $. La facture pour le chauffage et l'électricité s'élève quant à elle à 53 473 $.
« On trouve les chiffres complètement déraisonnables. La maison est inoccupée. Est-ce que c'est normal qu'on dépense 36 000 $ par mois? », lance M. Vallée.
De son côté, l'archiviste en chef de l'Université d'Ottawa, Michel Prévost, n'a pas sursauté lorsqu'il a pris connaissance des chiffres.
« Le contraire serait plus dommageable », soutient-il. « C'est que souvent dans le domaine du patrimoine, on déplore qu'on laisse aller les bâtiments. »
"Un seul hiver ici où on ne chauffe pas, il y a des dommages qui sont irréparables."
-- Michel Prévost, archiviste en chef de l'Université d'Ottawa
Vaut mieux donc, selon l'archiviste, prévenir maintenant que d'investir plus massivement lorsque les travaux commenceront.
Jeudi, la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, n'a pas voulu donner d'échéancier précis, parce que « la CCN doit regarder beaucoup de choses ».
Elle soutenait que le processus pour établir un plan de restauration est compliqué. Différents ministères interviennent dans le processus, ce qui prend du temps.
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