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«Un monstre dans le placard»: Aliocha Schneider, libre et séducteur

«Un monstre dans le placard»: Aliocha Schneider, libre et séducteur

Derrière les rues pavées de Saint-Jean de Terre-Neuve, dans Un monstre dans le placard, se cache un adolescent solitaire épris d’un garçon à la gueule d’ange et aux cheveux blonds. C’est là que nous entraîne Stephen Dunn, jeune réalisateur de 27 ans qui signe avec ce premier long métrage une œuvre forte et onirique.

On rencontre Aliocha Schneider dans un petit café du Mile-End. Le blondinet, chanteur à ses heures, interprète l’objet de tous les désirs dans Un monstre dans le placard, en salle depuis vendredi. Il se souvient d’ailleurs d’un tournage intense et très familial.

«On a vécu ensemble à St. John’s pendant plus de 30 jours. Des liens très forts se sont tissés entre nous, l’équipe, le réalisateur et les comédiens. C’était très particulier, car on était environ tous du même âge. On était là simplement pour l’amour du cinéma», raconte-t-il.

Sacré meilleur film canadien en 2015 au Festival international du film de Toronto, Un monstre dans le placard s’inspire d’événements vécus par le cinéaste. «C’est un film très personnel. Un film indépendant à petit budget imaginé sans aucune prétention dans son coin de pays. Je suis heureux pour Steven qui possède un talent fou.»

Amour et amitié

Aliocha interprète un séducteur qui fascine Oscar, le personnage principal du film (joué par le Torontois Connor Jessup) en proie à une violence intérieure depuis son enfance marquée par un traumatisme violent.

«Mon personnage semble n’avoir aucun problème. Il est indépendant et branché. Il est entouré d’amis. Bref, il a l’air totalement libre. De son côté, Oscar est empêtré jusqu’au cou par une vie compliquée et une attirance envers les garçons qu'il tente de dissimuler. Quand il rencontre ce séducteur, il va s'accrocher à lui comme à une bouée de sauvetage, jusqu’à tomber amoureux», explique-t-il.

En 2010, le grand frère de Schneider, Niels, a eu un rôle similaire dans Les amours imaginaires de Xavier Dolan. Le film emprunte beaucoup au style du réalisateur de Mommy , même si Stephen Dunn réussit à dépasser la simple imitation grâce entre autres à une dose de fantastique, avec la mise en scène d’un mignon hamster doué de parole, délicieuse voix d’Isabella Rosselini.

«Mon frère est un fantasme inaccessible dans Les amours imaginaire, rétorque Aliocha. Alors qu’ici, s’établit entre les deux ados une relation forte. C’est très différent. Au contact d’Oscar, mon personnage s’humanise. Je ne crois pas qu’il soit homo ou bi. En fait, la sensibilité d’Oscar le touche profondément et lui est attendri par ce jeune homme perdu. Il va l’aider à trouver sa sexualité. C’est un geste d’amitié plus que d’amour.»

Un monstre dans le placard – Remstar – Drame psychologique – 90 minutes – Sortie en salles le 29 juillet 2016 – Canada.

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