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Un Américain arrêté après avoir envoyé des photos nues à une policière

Une policière de la GRC piège un Américain

Une policière de la GRC en Nouvelle-Écosse a contribué à l'arrestation d'un homme du Missouri, aux États-Unis, qui sera accusé d'inconduite sexuelle avec un enfant âgé de moins de 15 ans.

L'homme qui vit à St.Peters, une localité à 2900 km de la Nouvelle-Écosse, fait face à huit accusations d'avoir envoyé des photos et des vidéos de lui nu à une policière qui se faisait passer pour une enfant de 12 ans.

La policière en question est membre du Groupe provincial de lutte contre l'exploitation des enfants dans Internet de la GRC. Son identité est protégée en raison de ses fonctions au sein de cette unité.

Elle a néanmoins accepté de parler de son travail au réseau CBC et de ce cas en particulier.

« Séduisez-moi »

La policière a donné une présentation sur le travail de son unité. Afin de démontrer l'étendue du problème devant un groupe, elle a utilisé son téléphone intelligent pour se brancher à un populaire site de clavardage auprès des enfants. Elle s'est identifiée en tant que jeune fille de 12 ans.

« J'ai publié " ce site est bizarre LOL. Mais je m'embête. Séduisez-moi. " », a raconté la policière à CBC.

Au cours des 50 prochaines minutes, son téléphone a vibré 132 fois.

« J'ai seulement regardé les dix premiers messages et cinq d'entre eux contenaient des photos explicites.

Amasser de l'information

Un de ces cinq messages venait du Missouri.

« L'homme m'a envoyé plusieurs photos et vidéos de lui, sans que je réponde à ses messages. Mais quand j'ai vu qu'il était insistant, j'ai commencé à discuter avec lui, raconte la policière.

« J'ai conversé avec lui pendant un moment et j'ai été en mesure d'amasser de l'information sur lui, sur ce qu'il faisait, son travail, quel âge il avait, ce genre de trucs... »

Puis, la policière a pu obtenir un mandat et de l'information sur les activités de l'homme sur Internet. Elle a rassemblé les informations et les a fait parvenir au bureau national du Groupe de lutte contre l'exploitation des enfants dans Internet de la GRC. On a ensuite acheminé le dossier aux autorités américaines.

Cette cause est un peu inhabituelle, car l'accusé présumé n'est pas en Nouvelle-Écosse. Jusqu'iici cette année, le groupe d'intervention a géré 70 dossiers de pornographie infantile en Nouvelle-Écosse et 26 cas de leurre d'enfants.

« C'est épeurant, je ne voudrais vraiment pas être une adolescente dans le monde d'aujourd'hui », a souligné la policière.

Vicki Colford est une autre membre du Groupe provincial de lutte contre l'exploitation des enfants. Elle occupe ce poste depuis 18 mois et dit qu'elle a constaté une recrudescence de ces cas.

« Tous les dossiers sont comme des casse-têtes, dit-elle. Vous devez donc naviguer dans cela en essayant de trouver de l'information et trouver une manière de régler ce crime. »

Suivre la piste des suspects

Lorsque les officiers trouvent de l'activité sur Internet qui semble suspecte, ils tentent d'amasser assez d'information pour obtenir un mandat qui leur permettra d'avoir l'adresse internet et l'identité du fournisseur de services internet. Avec ces informations, la police peut suivre la piste des suspects et surveiller leurs activités sur Internet, afin d'accumuler assez de preuves pour finalement obtenir un mandat d'arrestation.

Vicki Colford recommande aux parents de prêter attention aux personnes avec lesquelles leur enfant communique en ligne. Si un enfant ne connaît pas la personne dans la vraie vie, il ne devrait pas communiquer avec elle en ligne.

« Je dis toujours aux enfants, y compris les miens : " je ne vous laisserais jamais dans un centre-ville en vous disant d'aller vous faire de nouveaux amis et que je vous retrouverai dans quelques heures. Mais il semble que certains parents font cela sur Internet. En fin de compte, c'est la même chose », conclut-elle.

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