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FrancoFolies 2016: «Sept jours en mai», deux soirs en juin (ENTREVUE)

FrancoFolies 2016: «Sept jours en mai», deux soirs en juin (ENTREVUE)
Marie-Claude Meilleur

Sept artistes se sont réunis une semaine en mai 2015 dans un «chalet» de Valcourt, situé à la campagne: Mara Tremblay, Éric Goulet, Michel Rivard, Luc De Larochellière, Gilles Bélanger ainsi qu'Ariane Ouellet et Carl Prévost (qui forment les Mountain Daisies) ont écrit et composé 21 chansons, dont 14 d’entre elles furent retenues pour un album intitulé Sept jours en mai. Sorti en mars (via Spectra Musique), ce disque-concept a ensuite servi de rampe de lancement à un concert qui semble gagner le cœur des Québécois. Entrevue avec Éric et Mara.

Ce trip de gang a été initié par le réalisateur-musicien et chanteur Éric Goulet. Cette manière de concevoir un album va, selon lui, «à contre-courant» des productions habituelles en 2016. Prendre du temps, loin de la ville, pour créer en groupe, à partir de rien. Sinon, le désir de faire de la musique, puis la confiance en six autres artistes appréciés du public et de leurs pairs.

L’idée derrière est assez simple: apporter un paquet d’instruments, faire courir des mots sur des feuilles, attraper des mélodies, et avancer, ensemble. Chaque matin, on pigeait dans un chapeau les noms afin de déterminer quels artistes formeraient une paire pour une chanson. On pigeait aussi pour avoir un thème et une phrase comme étincelle pour faire démarrer le processus créatif. Des 21 chansons créées, les sept membres ont voté, en secret, afin d’identifier les meilleurs morceaux.

À ce jour, la bande a livré cinq ou six concerts. «Le dernier spectacle a été présenté à Tadoussac, raconte Mara Tremblay (elle a chanté sur six pièces de l’album) lors d’une discussion téléphonique. On fait toutes les chansons du disque, plus une ou deux pièces de notre répertoire personnel (issu de la carrière solo des sept membres chanteurs). Au total, ça fait plus d’une vingtaine de tounes [c’est la metteure en scène, Ève Déziel, qui a proposé des morceaux puisés dans les répertoires respectifs].»

Quelques 25 autres spectacles sont au programme du collectif, dont les deux prestations qui seront offertes aux FrancoFolies, jeudi et vendredi. «Assez vite après l’enregistrement du disque, on s’est mis à fantasmer sur l’idée de partager les nouvelles pièces en spectacle», explique Éric Goulet, qui fut aussi impliqué sur quatre morceaux de l’album à titre de musicien-chanteur.

Il faut spécifier que les sept artistes ont collaboré, çà et là, aux musiques des 14 chansons.

Nous

«C’est nous le band en show, affirme pour sa part Mara Tremblay. On est là tout le temps. On est chanteur, choriste et musicien. En fait, on est une gang de multi-instrumentistes. Je suis à la fois bassiste, claviériste, mandoliniste, guitariste, violoniste… J’aime particulièrement le trip à deux violons (l’autre étant joué par Ariane Ouellet). On peut exploiter des passages plus classiques. Ça permet de proposer différentes ambiances. On va du très intimiste au rock.»

Aux sept chanteurs s’ajoute le batteur Vincent Carré, qui a également participé à l’enregistrement de l’album.

«On a monté le show ensemble, de souligner Éric Goulet. Il n’y a pas vraiment de directeur musical. Il n’y a pas eu de grand défi dans la conception du spectacle, sinon de devoir déterminer [en amont] qui pouvait jouer tels instruments en spectacle. À la base, il y a cinq guitaristes dans le groupe. Il faillait donc faire des choix… Michel Rivard, par exemple, joue aussi des claviers. Vincent, lui, est toujours derrière la batterie.»

«Sept jours en mai a été fait dans l’urgence, mais les chansons se sont facilement transposées sur scène, affirme Goulet. Les seules choses à peaufiner étaient les partitions musicales de chacun. Même si la basse a été livrée par quelqu’un lors de l’enregistrement de l’album, c’est possible qu’un autre musicien de la gang en soit responsable en show. Par exemple, des membres du projet ont dû apprendre des parties de clavier ou de basse.»

«Même si on n’avait jamais joué ensemble, ça va bien, commente Mara Tremblay, qui n’avait collaboré qu’avec Éric Goulet auparavant). Nos sept caractères se marient bien ensemble. Il n’y a pas de conflit ou de problème d’égo. On a eu beaucoup de facilité à créer cet album, bien qu’on ait travaillé très fort. Les neurones travaillent tout autant sur scène, mais c’est le plaisir de jouer en groupe qui ressort en premier de tout ça.»

Abitibi-Témiscamingue, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Gaspésie, Montérégie, Estrie, les membres du collectif Sept jours en mai visiteront la plupart des régions du Québec au cours des prochains mois.

Sept jours en mai – les 16 et 17 juin – au Gesù – dans le cadre des FrancoFolies de Montréal.

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