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«Horizons» à l'Observatoire de la Capitale : au-delà du Château Frontenac

«Horizons» : au-delà du Château Frontenac

Avec le parcours Horizons inauguré ce lundi, le créateur Olivier Dufour entend bien donner aux visiteurs le goût d’explorer la Capitale au-delà de ses paysages de cartes postales.

Le Château Frontenac, construit dans le but de développer le tourisme sur les abords du chemin de fer transcanadien, a été inauguré en 1893. Carte postale par excellence de Québec, il est à peu près absent du nouveau parcours de l’Observatoire de la Capitale.

« Pour moi, Québec ce n’est pas que le Château Frontenac, lance Olivier Dufour, l’homme derrière Horizons. On voulait donner envie aux gens d’aller dans les musées et de découvrir la ville par eux-mêmes. Ça représente beaucoup pour moi et ça représente une opportunité de traduire l’amour que j’ai pour ma ville ».

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« Horizons » à l’Observatoire de la Capitale

C’est aussi une façon de mettre à mal les clichés qu’entretiennent encore certains touristes, à commencer par l’allure romantique des bâtiments d’époque.

« On parle toujours de l’espèce de poésie du Vieux-Québec, mais les gens n’ont pas bâti de cette manière pour que ce soit poétique, dénonce celui qui a grandi dans ce secteur. Quand j’étais petit, on s’amusait à reprendre les caléchiers quand ils disaient que la Citadelle était faite en feuilles d’érable ou qu’ils parlaient d’autres clichés. »

Murales tectoniques

En plus du mur d’infographies qui conclut la visite au sud de l’Observatoire, le parcours Horizons comprend trois murales aux plaquettes surélevées.

« Comme on n’avait pas envie de créer un parcours conventionnel, on a voulu que les informations soient traitées autrement que dans le traditionnel cadre rectangulaire, se souvient Olivier Dufour. On a travaillé ce design avec Jean Brochu [qui a] fait tout le projet de rénovation du Séminaire de Québec. C’est avec lui qu’on a imaginé une espèce de plaque tectonique, de mouvements qui dynamise toute cette information. »

Chaque pan de mur se lit horizontalement – ici la vie de Félix Leclerc, là les premiers temps de la Nouvelle-France. Au bas de chaque murale, une section avec questions et dessins de l’artiste Pishier est réservée aux enfants.

Les thématiques choisies sont du reste inspirées du paysage qui les borde. Au nord par exemple, le visiteur peut admirer les Laurentides et en apprendre sur les Hurons-Wendats de Wendake et les disparités entre Basse-Ville ouvrière et Haute-Ville huppée, explique le producteur.

Des drones dans la ville

Entre les façades de l’Observatoire se cachent deux sections qu’Olivier Dufour tenait à réserver aux adolescents. Jamais aménagés, les espaces aveugles accueillent désormais des zones immersives avec projections. Dans l’une, des archives personnelles et familiales en lien avec l’hiver sont à l’honneur et dans l’autre, on fait le tour de Québec à vol de drones.

« C’est un petit délire. J’avais envie de faire plaisir aux ados et de leur donner un truc qu’ils sont capables de prendre », souligne celui dont les productions ont été montrées partout à travers le monde.

La vidéo de quelques minutes ne s’est toutefois pas réalisée sans casse-tête. « Tout était compliqué là-dedans, ne serait-ce que des contraintes de sécurité et des règlements fédéraux qui interdisent de voler à un endroit où il y a des gens et des voitures qui passent », se rappelle Olivier Dufour. Pour éviter tout accident, la ville a été fermée lors de chaque tournage entre 5h30 et 7h du matin.

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