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Les extraterrestres ont existé, c'est presque sûr, selon cette équation calculée par des chercheurs

Les extraterrestres ont existé, c'est presque sûr, affirment des chercheurs
Alien starship travelling through deep space viewed from nearby planet surface
Coneyl Jay via Getty Images
Alien starship travelling through deep space viewed from nearby planet surface

C'est une question que tout le monde s'est posé au moins une fois. Sommes-nous seuls? Des extraterrestres existent-ils, ou ont-ils existé, ailleurs dans l'univers? Jusqu'alors, ces questions n'avaient pas vraiment de réponse définitive et étaient laissées à l'appréciation de chacun.

Mais dans un article publié dans la revue Astrobiology, deux chercheurs ont voulu mettre des chiffres sur ces discussions. Selon leurs calculs, les chances que l'humanité soit la première et seule espèce intelligente de l'univers sont d'une sur 10 milliards de billions. Soit un 1 suivi de 22 zéros. C'est incroyablement faible.

"Pour moi, cela implique que d'autres espèces intelligentes et technologiques ont très certainement évolué avant nous", explique Adam Frank, professeur de physique et d'astronomie à l'université de Rochester, coauteur de l'étude.

Comment Adam Frank et Woodruff Sullivan, de l'univeristé de Washington, ont-ils réussi à établir ces chiffres? Grâce à un "simple" calcul, pourrait-on dire.

Une équation à deux inconnus et une règle de trois

De nombreux scientifiques ont essayé de mettre sur le papier les chances que d'autres espèces intelligentes existent actuellement (voir plus bas). Mais les deux comparses ont choisi de prendre la question du point de vue "archéologique", en se demandant si, depuis la création de l'univers, d'autres espèces ont pu se développer sur une planète similaire à la Terre.

L'équation s'écrit ainsi:

A = Nast * ƒbt

"A", c'est la probabilité qu'une espèce intelligente ait apparu, nous y compris. "Nast", c'est le nombre de planètes se situant dans la "zone habitable" dans l'espace. A l'instar des trois planètes potentiellement habitables découvertes récemment.

ƒbt, enfin, correspond à la probabilité qu'une vie intelligente et usant de technologie se développe sur une planète située dans la fameuse zone habitable, ni trop près, ni trop loin de son étoile.

Le nombre de planètes pouvant abriter la vie est maintenant connu, notamment grâce aux multiples observations d'exoplanètes depuis les années 1990. Les deux chercheurs se sont donc basés sur les études d'autres scientifiques pour établir que 20% des étoiles disposent de planètes dans la zone habitable. Le tout en sachant que le nombre d'étoiles dans l'espace est également une variable de mieux en mieux définie.

En partant du principe qu'une seule espèce, la nôtre, a émergé, il est alors facile, avec une simple règle de trois, de calculer la dernière variable de l'équation. Ainsi, il y a une chance sur 10 milliards de billions pour que nous soyons la seule espèce intelligente et ayant acquis une technologie avancée dans tout l'univers depuis le début de celui-ci.

Une première équation vieille de 55 ans

Même si l'on considère que nous avons eu beaucoup de chance et que l'évolution sur la Terre est une chose extrêmement rare, un tel ordre de grandeur est tout de même très, très faible.

A l'échelle de notre galaxie, "une espèce intelligente d'extraterrestres est certainement apparu dans l'histoire de la Voie lactée si la probabilité de l'apparition d'une autre espèce sur une planète habitable est supérieure à une sur 60 milliards", précisent les chercheurs.

Les travaux des deux chercheurs ne sortent pas de nul part. Il y a 55 ans, le professeur Frank Drake avait mis au point une équation permettant d'estimer les chances qu'une civilisation extraterrestre avancée existe actuellement.

Mais le calcul en question comportait de très, très nombreuses inconnues. Des chercheurs depuis ont essayé de résoudre l'équation en définissant, un peu à la louche, les différentes variables de celles-ci.

Cette nouvelle étude a pour but de simplifier l'équation. D'abord, en utilisant toutes les informations découvertes par les scientifiques ces dernières années pour définir un nombre de planètes habitables dans l'univers bien plus précis. Ensuite, en évitant de se demander si une civilisation arrivée à notre niveau technologique pouvait survivre des milliers, voire des millions d'années.

Le paradoxe de Fermi

Car si les travaux des deux auteurs semblent montrer que la vie a de grandes chances d'avoir éclos ailleurs dans l'univers, elle n'explique pas pourquoi nous n'avons toujours pas réussi à rentrer en contact avec des extraterrestres. Ou au moins avoir découvert leurs traces. Car si les maths semblent être du côté de la vie extraterrestre, et que celle-ci a pu apparaître il y a des milliers ou des millions d'années, où se trouve-t-elle?

C'est une des questions, connue sous le nom de paradoxe de Fermi (plus d'informations à ce sujet ici), qui taraude les astrophysiciens.

Pour les deux chercheurs, si les statistiques montrent que la vie a éclos de nombreuses fois mais que nous n'en voyons pas trace, cela est peut-être dû à la nature autodestructrice de la vie intelligente. "Nous ne savons même pas s'il est possible qu'une civilisation de haute-technologie survive plus de quelques siècles", estime Adam Frank. Et de finir sur une note presque optimiste:

"Nos résultats montrent que notre évolution n'est semble-t-il pas unique et a eu lieu de nombreuses fois dans le passé. Ces autres scénarios incluent certainement de nombreuses civilisations utilisant beaucoup d'énergie et ayant dû faire face à l'impact de cette croissance sur leur planète. Cela veut dire que nous pouvons commencer à explorer ce problème en utilisant des simulations pour comprendre ce qui permet à des civilisations de survivre et ce qui ne le permet pas."

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