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Des acériculteurs québécois produisent aux États-Unis pour éviter les quotas (VIDÉO)

Du sirop d'érable «québécois» produit aux États-Unis (VIDÉO)

Des producteurs de sirop d'érable québécois qui essaient de se soustraire au système de quota se retrouvent souvent au Vermont et surtout dans l'État du Maine.

Un texte de Maxime Bertrand

En vertu du système de quotas établi au Québec, lorsqu'un producteur dépasse sa limite de production, il doit remettre le surplus à la Fédération des producteurs acéricoles.

Il est payé lorsque la marchandise est écoulée.

Pas étonnant, selon l'Union paysanne, que certains cherchent à prendre de l'expansion aux États-Unis.

« On a parlé à des gens qui sont dans la finance, donc dans différentes régions du Québec, et qui nous disent qu'en ce moment, depuis deux à trois ans, ils financent de plus en plus d'entailles pour des producteurs québécois à l'extérieur du Québec », nous dit Benoit Girouard, président de l'Union paysanne.

Financement agricole Canada est au courant.

Chaque année, l'organisme reçoit des demandes de financement d'entrepreneurs québécois.

Mais ses critères sont très stricts.

L'organisme ne prend jamais de garantie sur des propriétés américaines, le demandeur doit être en mesure de rembourser le prêt à même ses revenus au Québec et le projet doit être bénéfique pour l'agriculture canadienne.

« À cause de nos critères relativement contraignants, on ne peut pas obtenir en général de financement à Financement agricole Canada. Donc, on réfère ces entrepreneurs-là dans les institutions financières régulières comme les caisses populaires ou les banques », soutient Jacques Deblois, le directeur principal des relations d'affaires chez Financement agricole Canada.

Se soustraire au système des quotas

Sous le couvert de l'anonymat, un acériculteur nous a expliqué la façon de procéder.

Le producteur de sirop s'adresse à la banque et met en garantie ses actifs québécois pour acheter une érablière aux États-Unis.

Par le fait même, il fait concurrence au sirop d'érable du Québec vendu sur le marché international.

Au Vermont, l'Association des producteurs de sirop d'érable comprend pourquoi certains Québécois font des affaires aux États-Unis, notamment pour se soustraire au régime des quotas, nous dit Matthew Gordon, directeur exécutif de groupe.

« C'est compréhensible s'ils cherchent à prendre de l'expansion et se tenir loin du système des quotas », dit-il.

Les producteurs du Vermont sont contents de ne pas avoir de quota, mais en même temps, ils sont obligés d'admettre que le système québécois stabilise les prix sur les marchés et qu'ils en profitent eux aussi.

Pour l'instant l'achat d'érablières aux États-Unis par des Québécois semble être un phénomène marginal et certaines institutions consultées, notamment Desjardins et la Banque TD acceptent de prêter de l'argent à cette fin.

Tout dépend de la solidité du dossier et du plan d'affaires du demandeur.

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