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Les terroristes de Bruxelles voulaient à nouveau frapper la France mais ont agi «dans l'urgence» en Belgique

Les terroristes de Bruxelles voulaient à nouveau frapper la France

C'était une hypothèse depuis que des liens entre les attaques ont été établis, c'est désormais confirmé. L'objectif de la cellule djihadiste basée à Bruxelles était de frapper à nouveau la France, mais elle s'est décidée dans l'urgence à lancer des attaques dans la capitale belge le 22 mars, a rapporté dimanche 10 avril le parquet fédéral belge, confirmant des informations de presse.

"Le parquet fédéral confirme qu'il ressort de plusieurs éléments de l'enquête que l'objectif du groupe terroriste était de frapper à nouveau la France et que c'est pris de court par l'enquête qui avançait à grands pas qu'ils ont finalement décidé dans l'urgence de frapper Bruxelles", expliquait le parquet dans un bref communiqué, au lendemain de l'arrestation d'un des suspects clés, Mohamed Abrini.

Alors que la justice belge n'a pas précisé où les terroristes voulaient frapper en France, un journaliste d'iTélé affirme que les cibles étaient le centre commercial de La Défense et une association catholique.

Abrini inculpé d'"assassinats terroristes"

Recherché depuis les tueries du 13 novembre à Paris, ce proche de Salah Abdeslam a finalement reconnu être le troisième homme de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, qui avait quitté les lieux juste avant la double attaque suicide.

Déjà inculpé dans le dossier des attentats de Paris, Abrini a aussi été inculpé d'"assassinats terroristes" à Bruxelles, a précisé le parquet dimanche. Le juge a retenu à son encontre les chefs de "participation aux activités d'un groupe terroriste, d'assassinats terroristes et de tentatives d'assassinats terroristes".

En près de cinq mois, l'enquête a révélé les liens de Mohamed Abrini avec les attaques parisiennes: possible soutien logistique, cet ami d'enfance des frères Brahim et Salah Abdeslam à Molenbeek a été filmé en compagnie de ce dernier dans une station-service de l'Oise (nord de Paris) dans la voiture qui servira à convoyer les kamikazes au Stade de France deux jours plus tard.

Repéré comme islamiste radical par les services belges, Abrini est aussi soupçonné de s'être rendu en Syrie en 2015 pour un bref séjour. L'un de ses frères, Soulaimane, y est mort à 20 ans.

Le deuxième principal inculpé dans l'enquête sur Bruxelles, Osama Krayem (dont l'identité complète n'est pas confirmée par le parquet), lève partiellement le mystère du dénommé Naïm Al Hayed, le nom qu'il avait emprunté lors de son enregistrement sur l'île grecque de Leros dans un flot de réfugiés. Ses empreintes avaient aussi été retrouvées dans le logement de la rue Max Roos.

Les enquêteurs belges ont désormais la certitude qu'il est le "deuxième homme" du métro, que l'on voit sur des caméras de surveillance s'adresser brièvement au kamikaze Khalid El Bakroui. Grâce à la vidéosurveillance, l'enquête le repère également au centre commercial lors de l'achat des sacs dans lesquels ont été transportés les explosifs à l'aéroport de Bruxelles.

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